Nasrallah place l'Achoura sous le signe de la "solidarité avec le peuple yéménite"

Le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a déclaré lundi que les commémorations de l'Achoura seront placées sous le signe de "la solidarité avec le peuple yéménite".

"Le massacre au Yémen nous oblige à nous tenir aux côtés du peuple yéménite opprimé comme nous l'avons fait dans les mêmes circonstances au moment de l'offensive contre Gaza", a déclaré Hassan Nasrallah dans un mot prononcé à l'occasion de l'Achoura. "Cette année, les processions du Hezbollah se dérouleront sous le signe de la solidarité, de la sympathie et du soutien au peuple, à l'armée et aux conseils populaires yéménites qui font face à une guerre planétaire", a-t-il ajouté.

Samedi, des frappes aériennes lors d'une cérémonie funèbre dans la capitale Sanaa ont fait plus de 140 morts, selon l'Onu. Les civils représentent environ la moitié des 6.700 morts de ce conflit qui oppose, dans ce pays le plus pauvre de la Péninsule arabique, une rébellion chiite à une coalition arabe montée par Riyad pour soutenir le gouvernement yéménite reconnu internationalement.

Par ailleurs, le leader du parti chiite libanais a salué le "martyr de Misbah Abou Sbeih", un Palestinien âgé de 39 ans qui a tué dimanche une retraitée israélienne de 60 ans et un policier de 29 ans à Jérusalem avant d'être abattu.

Les festivités de l'Achoura sont les plus importantes du calendrier chiite. Les pèlerins pleurent leur martyr Hussein, assassiné en 680 par les troupes du calife omeyyade Yazid durant la bataille de Kerbala. Selon la tradition, l'imam Hussein a été décapité et son corps mutilé, ce que de nombreux fidèles commémorent par des actes d'auto-flagellation. Des pèlerins chiites du monde entier visitent chaque année son mausolée à Kerbala, situé à 80 km au sud-ouest de Bagdad.
Des millions d'autres, du Liban à l'Asie, commémorent la mort de l'imam dans leur pays respectifs, s'adonnant aussi à une kyrielle de rituels. Certains se flagellent le dos, d'autres se frappent la tête avec une épée jusqu'à ce leur visage et leur vêtement immaculé soient recouverts de sang.