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Moyen Orient et Monde - Nations unies

Le Conseil de sécurité unanime derrière Antonio Guterres pour le secrétariat général

La désignation de l'ancien Premier ministre portugais, qui succédera à Ban Ki-moon le 1er janvier, devrait être entérinée lors d'un vote à l'Assemblée générale la semaine prochaine.

L’ancien Premier ministre portugais Antonio Guterres (67 ans), désigné hier par les membres du Conseil de sécurité comme prochain secrétaire général de l’Onu, est un socialiste modéré se présentant comme un homme d’action et de consensus, qui a gagné ses galons en tant que haut-commissaire des Nations unies pour les réfugiés. José Manuel Ribeiro/AFP

Antonio Guterres a obtenu, hier, le soutien unanime des 15 membres du Conseil de sécurité pour devenir le prochain secrétaire général des Nations unies. L'ancien Premier ministre du Portugal était le favori, après avoir terminé en tête des six scrutins préliminaires.
Lors de la réunion, qui s'est tenue à huis clos, des applaudissements ont fusé après l'adoption à l'unanimité de la motion qui recommandait M. Guterres pour un mandat de cinq ans, ont indiqué des diplomates. Sa désignation doit encore être approuvée par l'Assemblée générale de l'Onu, ce qui devrait être une formalité, et il prendra ses fonctions le 1er janvier pour succéder au Sud-Coréen Ban Ki-moon. Le vote de l'assemblée des 193 États membres devrait se tenir la semaine prochaine, probablement jeudi.
Aussitôt sa désignation confirmée, Antonio Guterres a promis, lors d'une déclaration à Lisbonne, de « servir les plus vulnérables » comme « les victimes des conflits et du terrorisme ». Il a exprimé l'espoir que sa nomination, « consensuelle » et « rapide », sera « symbolique d'une capacité du Conseil de sécurité d'agir dans l'unité et le consensus pour pouvoir répondre rapidement aux terribles défis de notre temps ». « Pour exprimer ce que je ressens aujourd'hui, deux mots sont suffisants : humilité et gratitude », a-t-il relevé, prenant la parole successivement en portugais, anglais, français et espagnol. Saluant « un processus transparent et ouvert », il a remercié les membres du Conseil de sécurité pour la « confiance » qu'ils lui ont accordée. M. Guterres a également tenu à « rendre hommage » à l'actuel secrétaire général, Ban Ki-moon, et a demandé « à tous les États membres de l'appuyer dans ses initiatives pour garantir le plein succès des derniers mois de son mandat ».

Socialiste et fervent catholique
Depuis Rome, où il se trouvait, M. Ban a, lui, salué un « superbe choix », estimant que la « grande connaissance des affaires mondiales et la vive intelligence (du Portugais) allaient lui servir pour mener les Nations unies dans une période cruciale ».
Plusieurs diplomates se sont dit surpris par le soutien unanime accordé à ce candidat à la personnalité affirmée et à la solide expérience politique. L'ambassadeur de Russie à l'Onu, Vitali Tchourkine, a estimé, après le vote, qu'Antonio Guterres était un « excellent choix ». Pour lui, le Portugais est « quelqu'un qui parle à tout le monde, dit ce qu'il pense, quelqu'un de très extraverti, une personne très ouverte ».
Socialiste, Antonio Guterres a occupé la fonction de Premier ministre du Portugal entre 1995 et 2002. Il va d'ailleurs devenir le premier secrétaire général à avoir été chef d'un gouvernement auparavant. Plusieurs anciens ministres des Affaires étrangères ont occupé ce poste. Polyglotte, âgé de 67 ans, il a aussi été le chef du Haut-Commissariat pour les réfugiés (UNHCR) durant 10 ans. Ingénieur de formation, fervent catholique, le socialiste se décrit lui-même comme un homme d'action et s'est battu sans relâche durant une décennie pour les droits des migrants, de 2005 à 2015.
C'est la première fois qu'un secrétaire général de l'Onu est choisi avec un processus si transparent. M. Guterres a promis d'aller vers la parité au sein de l'institution, qui ne compte actuellement qu'un quart de femmes aux postes de décision. Beaucoup s'attendent à ce que le Portugais désigne une femme au poste de n° 2 de l'Onu, celui de secrétaire général adjoint.
S'il est désigné la semaine prochaine, M. Guterres aura à faire face, dès janvier, à une longue liste de crises, au premier rang desquelles la Syrie.
Pour l'ambassadeur ukrainien Volodymyr Yelchenko, le futur secrétaire général devra « rendre du leadership » aux Nations unies. « Le rôle des Nations unies n'a jamais été aussi important qu'aujourd'hui, et pour cela, M. Guterres est le leader adéquat », a déclaré François Delattre, ambassadeur de France, pays qui a soutenu M. Guterres tout au long de sa campagne.
Si, au fil des scrutins préliminaires, l'élection d'Antonio Guterres était attendue, la désignation d'un Européen de l'Ouest est une relative surprise. Il y a encore quelques mois, beaucoup d'observateurs anticipaient la nomination d'un secrétaire général issu d'un pays d'Europe de l'Est, seule région du monde à ne pas avoir encore placé l'un de ses ressortissants au plus haut poste des Nations unies. Plusieurs candidats d'Europe de l'Est ont pourtant pris part au scrutin, mais aucun n'est parvenu à tirer son épingle du jeu.

(Source : AFP)

Antonio Guterres a obtenu, hier, le soutien unanime des 15 membres du Conseil de sécurité pour devenir le prochain secrétaire général des Nations unies. L'ancien Premier ministre du Portugal était le favori, après avoir terminé en tête des six scrutins préliminaires.Lors de la réunion, qui s'est tenue à huis clos, des applaudissements ont fusé après l'adoption à l'unanimité de la...

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