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Campus - Conférence

Quitter ou ne pas quitter le Liban, telle est la question

C'est au Beirut Digital District que s'est tenue, le 13 septembre, une conférence-débat sous le thème « To leave or not to leave ». Une question qui taraude une grande partie des jeunes Libanais.

L’événement s’adressait essentiellement aux hommes et aux femmes, de vingt à trente ans, qui s’interrogent quant à leur avenir qu’ils voient de plus en plus sombre et instable.

« Le thème de l'émigration est, depuis un certain temps, un sujet à débattre », lance Myriam Saad, jeune designer de 24 ans, organisatrice de la conférence « To leave or not to leave », qui a déjà à son actif plusieurs initiatives à but non lucratif visant à aider les jeunes. L'événement, qui s'est tenu le 13 septembre au Beirut Digital District, s'adressait essentiellement aux hommes et aux femmes de 20 à 30 ans, qui s'interrogent quant à leur avenir qu'ils voient de plus en plus sombre et instable. « Les jeunes participants ont pu écouter les témoignages de trois intervenants. Et ils ont eu l'occasion d'exprimer leurs appréhensions et/ou leurs attentes, qu'ils rêvent de quitter le pays ou qu'ils soient convaincus ou obligés d'y
rester. »

Différents points de vue
Les avis des intervenants étaient partagés. Il y avait, d'un côté, ceux qui, après s'être bien installés à l'étranger, ont décidé de revenir au pays du Cèdre, notamment Zeina Saab qui a quitté les États-Unis pour revenir au Liban où elle a créé Nawaya, une ONG de soutien aux jeunes des milieux défavorisés ; et Angela Solomon qui a abandonné sa carrière diplomatique en Grande-Bretagne pour intégrer le domaine de la restauration dans son pays d'origine. De l'autre côté, un jeune homme qui, lui, ne pense pas au retour. Intervenant par visioconférence, Élie Iskandar raconte comment, après onze années passées à travailler dans le domaine de la création artistique à Beyrouth, il a plié bagage et s'est installé à Dubaï, où « les offres sont plus alléchantes » et où « il peut évoluer ».
« Le public était vraiment à l'écoute, indique Myriam Saad. Zeina et Angela ont partagé leurs expériences et parlé avec enthousiasme de leur retour au Liban, et cela malgré les difficultés rencontrées. Elles ont conseillé aux jeunes de partir mais aussi de revenir car « les opportunités, on peut les créer ». Et de poursuivre : « La plupart des jeunes présents dans la salle ont affirmé préférer rester au pays, mais l'insécurité, l'instabilité et surtout les salaires ne les aident pas. »
Enthousiastes, les deux « camps » ont profité de cette rencontre. Ceux qui souhaitent voir d'autres cieux se sont créé des réseaux de contacts et ont posé des questions aux personnes concernées. Et ceux décidés à rester au Liban sont sortis de la conférence plus déterminés que jamais et refusant de baisser les bras.
Myriam Saad, qui s'apprête à s'envoler pour l'Allemagne afin d'y poursuivre un master en design management, confie envisager l'idée de rester dans son pays d'accueil si elle rencontre des opportunités attrayantes. « Mais, quoi qu'il arrive, je voudrais toujours venir en aide aux jeunes de mon pays. J'ai beaucoup de projets en tête », affirme-t-elle en guise de conclusion.

« Le thème de l'émigration est, depuis un certain temps, un sujet à débattre », lance Myriam Saad, jeune designer de 24 ans, organisatrice de la conférence « To leave or not to leave », qui a déjà à son actif plusieurs initiatives à but non lucratif visant à aider les jeunes. L'événement, qui s'est tenu le 13 septembre au Beirut Digital District, s'adressait...

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