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Économie - Commerce

L’OMC s’inquiète d’un coup de froid sur les échanges mondiaux

L'Organisation mondiale du commerce (OMC) s'est montrée particulièrement pessimiste hier sur le dynamisme des échanges mondiaux, prévenant que la croissance du commerce sur la planète en 2016 devrait être « la plus lente depuis la crise financière ».
L'OMC anticipait encore en avril que le commerce mondial devait croître de 2,8 % cette année. Elle ne prévoit plus désormais qu'une hausse de 1,7 %. Ce coup de mou est la conséquence directe, selon les économistes de l'organisation cités dans un communiqué, d'une « baisse plus forte que prévu du volume du commerce des marchandises au premier trimestre (-1,1 % d'un trimestre sur l'autre) » et d'une « reprise plus faible que prévu au deuxième trimestre (+0,3 %). »
En cause notamment : le ralentissement de la croissance du PIB et du commerce dans les économies en développement telles que la Chine et le Brésil, mais aussi en Amérique du Nord.
L'OMC, qui anticipe que le produit intérieur brut réel dans le monde devrait augmenter de 2,2 % en 2016, s'inquiète aussi de « l'affaiblissement du rapport entre le commerce et la croissance du PIB ». Dans les années 1990 et au début des années 2000, le commerce mondial évoluait deux fois plus vite que la croissance du PIB. Cette année, le volume de marchandises échangées augmentera plus lentement que le PIB mondial.

Freiner le protectionnisme
Dans un rapport sur le commerce mondial publié hier, le Fonds monétaire international (FMI) appelle, lui, à porter une attention particulière aux travailleurs qui ont pâti de la mondialisation et des délocalisations afin de freiner l'avancée des idées protectionnistes. « Pour renforcer le soutien populaire au développement des échanges et pour préserver ses bénéfices, les dirigeants politiques doivent répondre aux inquiétudes des travailleurs et des secteurs qui ont du mal à s'adapter à une plus grande concurrence étrangère », indique le Fonds. Selon l'institution, des aides à la reconversion, à l'apprentissage et à la mobilité géographique peuvent ainsi permettre d'atténuer les « effets négatifs » d'une plus grande libéralisation des échanges.
Pour Denis Ferrand, directeur de l'institut français COE-Rexecode, la contraction des échanges mondiaux ne reflète pas forcément une montée du protectionnisme mais plutôt une dynamique économique propre aux différents pays. Le ralentissement du commerce mondial « est très concentré géographiquement, notamment dans les économies asiatiques », remarque-t-il. La croissance dans des pays comme la Chine change de nature et repose désormais moins sur la production de biens industriels que sur d'autres activités comme les services. Le fléchissement des importations et exportations d'autres pays comme la Russie ou le Brésil est par ailleurs lié selon lui à « la contraction de leur PIB ».
La torpeur des échanges mondiaux pourrait se prolonger en 2017 puisque l'OMC anticipe désormais que la croissance du commerce mondial devrait se situer 1,8 % et 3,1 % l'an prochain, contre les 3,6 % prévus auparavant.
« Certains risques de ralentissement se sont concrétisés, notamment une période d'instabilité financière qui a touché la Chine et d'autres économies de marché en développement au début de l'année, mais qui s'est apaisée depuis », dit l'organisation.
En outre, « plusieurs incertitudes pèsent sur les perspectives concernant le reste de l'année et l'année prochaine », relève l'OMC, en citant « la volatilité financière due aux changements touchant la politique monétaire des pays développés » ou « les effets potentiels du vote sur le Brexit au Royaume-Uni, qui a accru l'incertitude quant aux futurs arrangements commerciaux en Europe ».
(Source : AFP)

L'Organisation mondiale du commerce (OMC) s'est montrée particulièrement pessimiste hier sur le dynamisme des échanges mondiaux, prévenant que la croissance du commerce sur la planète en 2016 devrait être « la plus lente depuis la crise financière ».L'OMC anticipait encore en avril que le commerce mondial devait croître de 2,8 % cette année. Elle ne prévoit plus désormais qu'une...

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