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À La Une - putsch avorté

Des dizaines de membres des services de renseignement turcs limogés

C'est la première fois que les MIT sont visés par les autorités.

 

Quatre-vingt sept membres des services de renseignement turcs (MIT) ont été limogés pour des liens présumés avec la confrérie de l'ex-prédicateur Fethullah Gülen, a rapporté mardi l'agence de presse progouvernementale Anadolu. AFP/Osan Koze

Quatre-vingt sept membres des services de renseignement turcs (MIT) ont été limogés pour des liens présumés avec la confrérie de l'ex-prédicateur Fethullah Gülen, accusé d'avoir fomenté le putsch avorté de mi-juillet, a rapporté mardi l'agence de presse progouvernementale Anadolu.

Au total, "87 membres ont été limogés sur les 141 personnels qui avaient été suspendus", a détaillé l'agence Anadolu précisant qu'"une enquête criminelle a été ouverte contre 52 d'entre eux" après la tentative de coup d'Etat du 15 juillet.

C'est la première fois que les services de renseignement sont visés par les autorités turques, qui ont lancé une purge inédite au lendemain de la tentative de putsch pour débarrasser l'appareil d'Etat de toute influence des gülenistes.

Le MIT a été vivement critiqué par les autorités turques pour ne pas avoir vu venir la tentative de putsch. Ainsi, le président turc Recep Tayyip Erdogan a reconnu que ce soir du 15 juillet, ce n'est pas le directeur des services de renseignement turc qui l'avait alerté qu'un putsch était en cours mais son beau-frère. M. Erdogan a toutefois renouvelé sa confiance et maintenu le directeur du MIT Hakan Fidan à son poste.

 

(Lire aussi : Rentrée scolaire en Turquie en l'absence de dizaines de milliers d'enseignants limogés)

 

L'ex-prédicateur Fethullah Gülen est accusé par les autorités turques d'être le responsable de la tentative de coup d'Etat, au cours de laquelle plus de 270 personnes ont été tuées et des milliers blessées.

La justice turque a par ailleurs émis un mandat d'arrêt contre 121 personnes membres d'une association caritative, fermée par les autorités en raison de ses liens présumés avec Fethullah Gülen, selon l'agence Anadolu. Le directeur de cette organisation non gouvernementale et 41 de ses membres accusés d'"être membres d'une organisation terroriste armée" ou encore de "financement du terrorisme", ont été arrêtés dans 18 provinces turques, a-t-elle précisé. Les autorités turques estiment que "77 des personnes recherchées dans ce dossier se trouvent actuellement à l'étranger", selon la même source.

Quelques 20.000 personnes de toutes professions, dont des militaires, professeurs, magistrats, enseignants ou journalistes, soupçonnées de liens avec la confrérie Gülen, ont été incarcérées. Fethullah Gülen, ennemi numéro un du président turc Recep Tayyip Erdogan, installé depuis 1999 aux Etats-Unis et dont Ankara réclame avec insistance l'extradition, réfute toute implication dans le coup.

Les autorités turques ciblent également dans cette purge toutes les personnes qui ont un lien avec les rebelles kurdes du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK, classé "terroriste" par Ankara), en guerre contre l'armée turque depuis 1984.

 

 

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Quatre-vingt sept membres des services de renseignement turcs (MIT) ont été limogés pour des liens présumés avec la confrérie de l'ex-prédicateur Fethullah Gülen, accusé d'avoir fomenté le putsch avorté de mi-juillet, a rapporté mardi l'agence de presse progouvernementale Anadolu.Au total, "87 membres ont été limogés sur les 141 personnels qui avaient été suspendus", a détaillé...
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