Décès de la fillette Tina Renno : Bou Faour demande l’ouverture d’une enquête

Le ministre de la Santé, Waël Bou Faour, a demandé hier qu'une enquête soit ouverte pour tirer au clair les circonstances du décès, vendredi dernier, de la fillette Tina Renno, huit ans, à l'hôpital universitaire Hammoud, à Saïda. M. Bou Faour a demandé au directeur des soins médicaux d'entrer en contact avec les parents de la fillette et la direction de l'hôpital et de les inviter à une réunion au ministère, a précisé dans un communiqué le bureau de presse du ministre.
Hier, les proches de Tina Renno ont coupé la route devant l'hôpital en guise de protestation contre son décès, dont les circonstances restent toujours inconnues. Les parents accusent le médecin traitant d'être responsable du décès de leur fille, « après lui avoir administré une piqûre ».
La direction de l'hôpital Hammoud a de son côté publié un communiqué expliquant les circonstances du décès. Elle a ainsi précisé que la petite a été admise à l'hôpital le mercredi 21 septembre au soir pour une amygdalite (infection des amygdales). Selon le communiqué, elle suivait un traitement antibiotique, mais son état s'est détérioré. Craignant une septicémie, le pédiatre avait alors demandé aux parents de se diriger aux urgences. « Une équipe médicale a examiné la fillette et lui a administré le traitement adéquat », a ajouté le communiqué, précisant que son état ne s'améliorait toujours pas, ce qui a nécessité son transfert aux soins intensifs. « Mais la fillette était dans un état critique » et « était suivie par une équipe multidisciplinaire », mais son état ne cessait de se détériorer et « malgré tous les traitements qui lui ont été administrés », son cœur a lâché deux jours plus tard, le 23 septembre. « Les équipes médicales ont essayé de la ranimer, mais en vain », a précisé la direction de l'hôpital, affirmant que la fillette a été prise en charge de manière adéquate conformément aux protocoles internationaux. Elle assure qu'elle attend des analyses supplémentaires pour tirer au clair les circonstances du décès et ce, en coopération avec le ministère de la Santé.