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Moyen Orient et Monde - Gabon

Les principaux partenaires de Bongo accueillent froidement sa réélection

L’opposant gabonais Jean Ping a dénoncé samedi un « déni de droit » après la validation par la Cour constitutionnelle de la réélection du président Ali Bongo Ondimba. Samir Tounsi/AFP

Prendre acte et lancer des mises en garde : les principaux « amis » du Gabon accueillaient froidement durant le week-end la validation de la réélection du président Ali Bongo Ondimba. Aucun grand pays n'a encore félicité publiquement Ali Bongo pour sa réélection validée vendredi soir par la Cour constitutionnelle, qui a rejeté la requête de son rival Jean Ping sans appel possible. Un « déni de justice », estime l'opposant, qui se proclame le « président élu » depuis le scrutin à un tour du 27 août.
M. Ping, ex-diplomate, ministre des Affaires étrangères et patron de l'Union africaine (UA), a lancé samedi un appel à la communauté internationale, sans dire précisément ce qu'il en attend. Entre toutes, une réaction a sans doute agacé son rival Ali Bongo : « La France constate que l'examen des recours n'a pas permis de lever tous les doutes », a publiquement regretté le ministre français des Affaires étrangères Jean-Marc Ayrault. « Nous n'avons besoin de personne pour parler des problèmes du Gabon », a répliqué Ali Bongo sur la radio RFI. Et d'insister : « L'ingérence n'est pas une bonne chose. »
À Libreville et dans le reste du pays, la situation était toujours calme hier, alors que la première proclamation de la victoire d'Ali Bongo le 31 août avait provoqué des morts, des émeutes et des arrestations par centaines.

Ni l'Union africaine...
Les relations entre Paris et Libreville ne sont plus ce qu'elles étaient, notent à l'unisson les fins connaisseurs du « village » franco-gabonais.
Bien que diplômé de l'université Paris-1 Panthéon-Sorbonne comme de nombreux cadres gabonais, Ali Bongo se montre bien moins francophile que son père Omar, appréciant de mettre les Français en concurrence avec les géants asiatiques de la mondialisation. François Hollande est le premier président français à ne pas avoir fait le voyage de Libreville pendant son mandat depuis Charles de Gaulle. Paris a en outre vidé en partie le camp militaire de Gaulle de Libreville, préférant concentrer ses forces dans le Sahel, théâtre d'opérations antijihadistes. La France soigne ses relations avec le président tchadien Idriss Déby Itno, dont la réélection en avril est tout autant contestée par l'opposition à Ndjamena, mais dont l'armée représente un allié stratégique incontournable.
Contrairement aux commentaires de la télévision d'État Télé Gabon, l'Union africaine (UA), le « syndicat des chefs d'État africains », n'a pas non plus félicité Ali Bongo, qui commence à 57 ans un second septennat. Le président en exercice de l'UA, le Tchadien Idriss Deby justement, a tout juste « pris acte de la décision de la Cour constitutionnelle », tout comme le Maroc, grand ami du Gabon, et l'ambassade des États-Unis à Libreville.
Ces messages sans chaleur comportent des injonctions envers les autorités et l'opposition, au nom de la paix civile dans ce petit pays de 1,8 million d'habitants, riche en pétrole et ressources forestières et minières.

(Source : AFP)

Prendre acte et lancer des mises en garde : les principaux « amis » du Gabon accueillaient froidement durant le week-end la validation de la réélection du président Ali Bongo Ondimba. Aucun grand pays n'a encore félicité publiquement Ali Bongo pour sa réélection validée vendredi soir par la Cour constitutionnelle, qui a rejeté la requête de son rival Jean Ping sans appel possible....

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