Kahwagi salue l'arrestation de l'émir de l'EI à Aïn el-Héloué

Le commandant en chef de l'armée libanaise, le général Jean Kahwagi, a salué vendredi l'arrestation la veille de l'émir du groupe jihadiste État Islamique (EI) dans le camp de réfugiés palestiniens de Aïn el-Héloué, situé à la lisière de Saïda, au Liban-Sud.

"Je tiens à saluer l'opération qui a conduit à l'arrestation de l'émir de Daech à Aïn el-Héloué, qui a évité au pays des attentats meurtriers que l'individu en question projetait de commettre avec ses hommes dans plusieurs régions du Liban", a déclaré le général Kahwagi lors d'une tournée dans une unité logistique de l'armée libanaise à Kfarchima, dans le caza de Baabda.

"La situation sécuritaire du pays est sous contrôle", a-t-il affirmé, assurant que l'armée avait "toutes les capacités pour combattre le terrorisme et protéger la stabilité du pays malgré la situation dans le voisinage du Liban".

L'arrestation du Palestinien Imad Yassine était intervenue alors que la tension était montée d'un cran ces derniers jours dans le camp de réfugiés après l'assassinat d'un chauffeur de taxi.

Aïn el-Héloué est le plus grand camp de réfugiés palestiniens du Liban. L'armée libanaise, aux termes d'un accord très ancien, n'y entre jamais et la sécurité y est assurée par les factions palestiniennes. Une vive tension règne depuis longtemps au sein du camp entre le Fateh et les organisations islamistes.

Environ 450.000 Palestiniens sont inscrits au Liban auprès de l'Agence des Nations unies pour l'aide aux réfugiés palestiniens (Unrwa). La plupart vivent dans des conditions difficiles, répartis dans les 12 camps du pays.

Selon l'agence al-Markaziya, la reconduction de facto pour un an du mandat du général Kahwagi à la tête de l'armée est acquise à 99 %, cette mesure devant prendre la forme d'un nouveau report de son départ à la retraite. La plupart des forces politiques approuvent cette décision, à l'exception du Courant patriotique libre qui la juge illégale. Les nominations sécuritaires font l'objet depuis plusieurs semaines de divergences entre les principales forces politiques du pays.

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