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Liban

Le déblocage de la présidentielle n’est pas entre les mains des seuls Libanais, souligne le Premier ministre

Dans une allocution prononcée devant l'Assemblée générale à New York, le Premier ministre Tamam Salam a appelé les amis du Liban à aider à l'élection d'un chef de l'État, estimant que la solution pour sortir de l'impasse de la vacance présidentielle « ne se trouve pas uniquement chez les Libanais ».
Évoquant la « spécificité » de la situation politique au Liban, le Premier ministre a tenu à souligner « l'impact des tiraillements régionaux » sur son territoire. M. Salam, qui a insisté sur la crise politique et institutionnelle à laquelle fait face le pays, et souligné « la lenteur du travail de l'exécutif » et son impact sur l'économie, a exhorté « tous ceux qui sont soucieux de ne pas voir de nouveaux foyers de tension au Proche-Orient à aider le Liban à élire un président ».
Évoquant par ailleurs la crise des réfugiés, M. Salam a insisté sur le « caractère provisoire de la présence syrienne au Liban » avant de proclamer que ce pays « n'est pas un pays de refuge permanent », mais qu'il est par contre « un pays définitif pour les seuls Libanais ».
Par ailleurs et à l'occasion d'une conférence sur les réfugiés et les migrants qui s'est tenue en marge des réunions officielles à laquelle ont notamment pris part le Liban, l'Italie et la Jordanie, M. Salam a déclaré : « Au cours de ces dernières années, l'attention a été largement portée sur les réfugiés et les déplacés, beaucoup moins sur les sociétés d'accueil qui constituent une partie de la solution. Ces dernières pourraient toutefois devenir une partie du problème si leurs besoins sont ignorés. »
Le Premier ministre a ainsi préconisé que les aides humanitaires « soient envisagées à long terme » afin qu'elles puissent répondre aux conséquences d'« une crise qui s'éternise ». Selon lui, ces aides doivent par ailleurs être « réparties de manière équitable entre les déplacés et les populations d'accueil qui souffrent de privations majeures, si l'on veut résorber les tensions et l'instabilité », a-t-il dit.
« Toute gestion efficace du dossier d'un aussi grand nombre de déplacés passe non pas par les aides humanitaires, mais par les aides au développement susceptibles d'encourager la croissance et de créer de nouvelles opportunités de travail », a ajouté le chef du gouvernement.
Et de rappeler à ce propos que la majorité des pays d'accueil n'ont pas les moyens d'«assumer, seuls, cette tâche comme il se doit, d'où leur besoin d'une aide externe ».
Dans ce contexte, Tammam Salam a mis en garde contre l'avènement d'un « avenir sombre si la communauté internationale n'augmente pas le niveau d'aide qu'elle offre ».
Il a cité à ce sujet une étude selon laquelle un investissement de 6 milliards de dollars peut générer « 120 000 opportunités de travail permanent aux Libanais et près de 80 000 opportunités d'emploi temporaires pour les Syriens ».
Et d'inviter enfin les membres de la communauté internationale à faire preuve de solidarité « s'ils désirent éviter de voir les déplacés se diriger vers les côtes méditerranéennes ».

Dans une allocution prononcée devant l'Assemblée générale à New York, le Premier ministre Tamam Salam a appelé les amis du Liban à aider à l'élection d'un chef de l'État, estimant que la solution pour sortir de l'impasse de la vacance présidentielle « ne se trouve pas uniquement chez les Libanais ».Évoquant la « spécificité » de la situation politique au Liban, le...

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