L'ancien Premier ministre libanais Saad Hariri a une nouvelle fois critiqué le rôle de l'Iran au Moyen-Orient, cette fois à travers une tribune publiée jeudi dans les colonnes du New York Times.
"Le 14 février 2005, une énorme charge explosive a tué l'ex-Premier ministre libanais Rafic Hariri, mon père, ainsi que 22 autres Libanais. Le Tribunal spécial pour le Liban a identifié cinq membres du Hezbollah comme étant impliqués dans le meurtre. Si cela est prouvé, cela voudrait dire que l'assassinat a été commis par les alliés de l'Iran au Liban, qui sont financés et contrôlés par le régime de Téhéran", affirme M. Hariri, en début de tribune.
Il dénonce ensuite les affrontements du 7 mai 2008 à Beyrouth entre le Hezbollah et des miliciens qui lui sont hostiles, pointant du doigt "l'arsenal fourni par l'Iran" au parti chiite "qui promettait de n'utiliser ses armes que contre Israël mais qui en a fait usage contre le peuple libanais".
(Lire aussi : Hariri appelé à mener « une opposition » face au Hezbollah)
Abordant plus loin le conflit en Syrie, Saad Hariri critique le président syrien Bachar el-Assad. "M. Assad, avec le soutien de l'Iran, ses Gardiens de la Révolution et leurs acolytes du Hezbollah et des milices irakiennes et afghanes, a créé la pire crise de réfugiés depuis la Seconde Guerre mondiale". Et le leader sunnite libanais d'ajouter : "Nous au Liban ne sommes que trop habitués à la violence, la discorde, la haine sectaire, la brutalité et le terrorisme que l'Iran et ses alliés infligent à d'autres pays (...). L'Iran est le plus grand sponsor du terrorisme depuis la fin des années 1970".
Le chef du Courant du Futur critique ensuite le fait que les responsables iraniens "se vantent du fait que leur pays contrôle désormais quatre capitales arabes, Beyrouth, Bagdad, Sanaa et Damas".
Saad Hariri appelle enfin l'Iran à "cesser de s'ingérer dans les affaires arabes, au Yémen, à Bahreïn, en passant par l'Irak, la Syrie et le Liban".
"L'Iran peut faire partie de la solution, mais il doit saisir la main arabe tendue, sous l'égide de l'Arabie saoudite, afin d'aboutir à la normalisation des relations de voisinage, permettant ainsi aux arabes sunnites de se concentrer sur la vraie tâche, celle d'en finir avec l'extrémisme".
Lire l'intégralité de la tribune de Saad Hariri dans le New York Times ici.
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commentaires (5)
DES VERITES INDENIABLES... MAIS PAS SEUL L,IRAN... LES STUPIDES EXECUTEURS DES COMPLOTS OURDIS AU DELA DES MERS SONT TOUS LES REGIONAUX SANS EXCEPTION AUCUNE... LES UNS BEAUCOUP PLUS QUE LES AUTRES...
LA LIBRE EXPRESSION
21 h 35, le 22 septembre 2016