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À La Une - Irak

Les forces irakiennes reprennent Qayyarah, près de Mossoul

L'annonce de ce succès militaire a coïncidé avec la destitution par le Parlement du ministre de la Défense Khaled al-Obeidi pour des soupçons de corruption.

Les forces armées irakiennes se sont un peu plus rapprochées jeudi de Mossoul, le dernier grand bastion du groupe Etat islamique (EI) en Irak, en s'emparant de la ville de Qayyarah. REUTERS/Stringer

Les forces armées irakiennes sont parvenues jeudi à chasser le groupe Etat islamique (EI) de Qayyarah, une ville du nord de l'Irak qui pourrait s'avérer stratégique dans la bataille pour la reconquête du dernier grand bastion jihadiste Mossoul.

Les forces spéciales, appuyées par les frappes de la coalition internationale conduite par les Etats-Unis, sont venues à bout des jihadistes deux jours après le lancement de l'assaut contre Qayyarah, une ville située sur la rive ouest du Tigre, à une soixantaine de kilomètres au sud de Mossoul.

Ces forces sont engagées depuis des semaines dans cette région avec comme objectif ultime une offensive majeure contre Mossoul dans les semaines ou mois à venir. Le Premier ministre a promis que le pays serait débarrassé de l'EI fin 2016. A la faveur d'une offensive fulgurante en 2014, l'organisation ultraradicale s'était emparée de plusieurs pans du territoire irakien, faisant de Mossoul sa place forte.  Mais l'EI a perdu depuis du terrain face aux offensives des troupes soutenues par les raids aériens de la coalition antijihadiste.

"Nous contrôlons toute la ville et avons réussi, en un temps très limité, à déloger Daech" (acronyme arabe de l'EI), a indiqué à un journaliste de l'AFP le général Riyadh Jalal Tawfik, à la tête des forces terrestres.  Celui-ci a indiqué que des équipes de démineurs s'attelaient à nettoyer la ville des engins explosifs laissés par les jihadistes avant leur fuite.
Les habitants ont accueilli les forces de sécurité sous un ciel assombri par les incendies déclenchés ces derniers jours dans les puits de pétrole environnants par les jihadistes.  Des corps de combattants présumés de l'EI jonchaient les rues de la ville, particulièrement autour de l'entrée sud, théâtre des combats les plus violents.

 

(Lire aussi : Deux batailles pour Mossoul)

 

Coopération d'habitants
M. Abadi a salué la reprise de la ville par les "forces héroïques", qui "ont obtenu une grande victoire, qui représente une étape importante pour la libération de Mossoul".  La grande majorité des villages autour de Qayyarah, un champ de pétrole ainsi qu'une raffinerie avaient été repris mardi par les forces spéciales aidées des services du contre-terrorisme (CTS).

Selon des responsables, l'offensive a été menée en coordination avec des petits groupes d'habitants armés opposés à la présence de l'EI dans la ville. "Les gens ont été très coopératifs", a indiqué le général Tawfik. Le porte-parole des CTS a confirmé l'implication de cellules dormantes progouvernementales dans l'opération, sans toutefois fournir plus de détails.

Cette nouvelle percée des forces irakiennes est la dernière en date d'une longue et coûteuse guerre contre les jihadistes, qui ont notamment perdu en juin leur fief de Fallouja, à 50 km à l'ouest de Bagdad. En vue de la bataille de Mossoul, Washington avait annoncé en juillet l'envoi de centaines de soldats supplémentaires pour aider les forces gouvernementales. Mais ces opérations militaires ont été rendues plus difficiles par la crise politique qui s'éternise depuis plusieurs mois.

 

(Lire aussi : L'Irak exécute 36 personnes impliquées dans le massacre de Speicher)

 

L'annonce de ce succès militaire a coïncidé avec la destitution par le Parlement du ministre de la Défense Khaled al-Obeidi pour des soupçons de corruption. Le Premier ministre Haider al-Abadi perd ainsi l'un de ses proches alliés sunnites dans un contexte politique tendu sur fond de manifestations anticorruption. Une majorité de députés a pris la décision de retirer leur confiance au ministre de la Défense qui avait été interrogé début août par des parlementaires au sujet d'accusations de pot-de-vin.

Une mise à l'écart qui ne pouvait pas tomber plus mal, d'après l'expert de la vie politique irakienne Jassem Hanoun. "Cela aura un impact direct sur la guerre (en cours) car le ministère (de la Défense) sera géré par le vice (ministre), qui a une autorité limitée", souligne-t-il.

Les Irakiens s'étaient largement mobilisés à l'été 2015 pour dénoncer la corruption et le népotisme qui gangrènent la classe politique. Les Etats-Unis ont maintes fois exprimé leur inquiétude de voir cette crise politique irakienne prendre le pas sur la lutte antijihadiste.

 

 

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commentaires (1)

Rien.ne doit être laissé au hasard pour se débarrasser/éradiquer les wahabites envoyés de bensaoudie allié des usa.

FRIK-A-FRAK

17 h 55, le 25 août 2016

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Commentaires (1)

  • Rien.ne doit être laissé au hasard pour se débarrasser/éradiquer les wahabites envoyés de bensaoudie allié des usa.

    FRIK-A-FRAK

    17 h 55, le 25 août 2016

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