La localité de Fnaïdeq, dans le Akkar, a enterré mercredi une jeune femme, Maymouné Ahmad Abou Aayla, tuée la veille par son mari. Photo Ani.
Un nouveau drame a endeuillé mardi le Liban-Nord. Maymouné Ahmad Abou Aayla, âgée de 20 ans, a été retrouvée morte au domicile conjugal à Kleyaat al-Chehhar, au Liban-Nord. La victime a été enterrée mercredi dans la localité de Fnaïdeq, dans le Akkar.
Selon un communiqué des Forces de sécurité intérieure, "le corps de la victime, ensanglanté, a été retrouvé mardi dans la chambre à coucher du couple, dans le domicile situé dans le village de Kleyaat-Hayy al-Chehhar. La victime baignait dans son sang, après avoir été atteinte d'une blessure au cou et d'hématomes à l'arrière de sa tête provoqués par des coups répétitifs à l'aide d'un objet contondant".
"Quelques heures après le crime, les services de renseignements des FSI ont arrêté à Tripoli M. T., l'époux de la victime, âgé de 24 ans et suspecté du meurtre", poursuit le communiqué. Selon la police, l'homme qui semblait souffrir d'une blessure au genou s'apprêtait à s'enfuir à bord d'un véhicule de type Mercedes, en compagnie de ses deux frères, A. T., 27 ans, et A. T., 21 ans, ainsi que deux autres individus. Tous ont été arrêtés.
Ce crime intervient moins d'un mois après une décision controveraée de la justice dans une affaire de violence conjugale. La juge présidant la Cour pénale de Beyrouth, Hélène Iskandar, avait décidé que le meurtrier et mari de Manal Assi, sera libéré dans moins de deux ans. Mohammad al-Nhaily a ainsi échappé à la peine de mort après que la juge ait préféré "ressusciter" indirectement l'article 562 se rapportant aux crimes d'honneur en se référant à l'article 252 du code pénal. Ce dernier stipule que le crime "non prémédité" perpétré par Mohammad al-Nhaily est "excusé", étant le résultat d'un excès de colère provoqué par un "acte injuste, grave et dangereux de la part de la victime", en l'occurrence ici l'infidélité de sa femme découverte le jour du crime et qui remontait à cinq ans. Le mari aurait reçu un appel téléphonique le matin des faits lui rapportant l'infidélité de sa femme. Il avait pris alors le temps d'achever son travail avant de rentrer chez lui et perpétrer le crime.
Le verdict dans cette affaire a été rendu au grand dam des associations de soutien aux femmes victimes de violence domestique, notamment Kafa, qui a milité durant plusieurs années pour l'adoption d'une loi interdisant toute violence domestique commise à l'encontre des femmes.
Repère
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Selon un communiqué des Forces de sécurité intérieure, "le corps de la victime, ensanglanté, a été retrouvé mardi dans la chambre à coucher du couple, dans le domicile situé dans le village de Kleyaat-Hayy al-Chehhar. La victime baignait dans son sang, après avoir été atteinte d'une blessure au cou et d'hématomes à l'arrière de sa tête provoqués par des coups répétitifs à l'aide d'un objet contondant".
"Quelques heures après le crime, les services de renseignements des FSI ont arrêté à Tripoli M. T., l'époux de la victime, âgé de 24 ans et...
chaque jour amène son lot de scandale! bien sur la juge à eu tord sur le plan humain et pourtant c'est une femme mais la responsabilité est politique cette loi est une ineptie qui n'a rien à faire dans un pays dit "civilisé"
08 h 48, le 11 août 2016