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À La Une - Liban

Dialogue national : fin de la 21e séance sans résultats concrets

Une 22e séance a été fixée au 5 septembre.

La troisième session de la 21ème séance de dialogue national, présidée par le président du Parlement libanais Nabih Berry, s'est terminée jeudi sans résultats concrets. Photo Ani.

Le troisième round de la 21ème session du dialogue national, présidé par le président du Parlement libanais, Nabih Berry, s'est terminé jeudi vers 14h30 sans véritables résultats concrets, notamment au sujet de la loi électorale. La réunion avait débuté à midi à Aïn el-Tiné, résidence de M. Berry. Une 22e séance a été fixée au 5 septembre.

Après les rounds des 2 et 3 août, consacrés au dossier de la loi électorale mais aussi au système politique et à la crise présidentielle, la réunion d'aujourd'hui a porté sur la question de la création d'un sénat et sur celle de la loi électorale, a indiqué l'ancien Premier ministre, Nagib Mikati.

Le chef du bloc du changement et de la réforme, le général Michel Aoun, le leader du Parti socialiste progressiste, Walid Joumblatt, et le chef des Marada, Sleiman Frangié, étaient toutefois absents aujourd'hui.

A l'issue de la rencontre, le député Talal Arslan a indiqué à la presse que les participants à la table de dialogue ont poursuivi "la discussion de ces deux jours en ce qui concerne l'application du Taëf avec toutes ses dispositions". "A partir d'aujourd'hui et jusqu'au 5 septembre, il y aura des consultations entre toutes les parties au dialogue pour la mise ne place d'ateliers de travail", a-t-il précisé. Ces ateliers de travail visent à "rassurer les Libanais dans plusieurs dossiers tels que l'élection présidentielle, la formation d'un Sénat et la décentralisation", a indiqué M. Arslan.

(Lire aussi : Le dialogue de Aïn el-Tiné serait-il piégé ?)

 

"Des mines sur le chemin de la réforme"
Le député Ali Fayad (Hezbollah) a annoncé que lors de la séance du 5 septembre, une commission d'experts portant sur le sénat, ses prérogatives et son mode d'élection sera mise en place. "On a posé des mines sur le chemin de la réforme politique, a toutefois affirmé M. Fayad, avant de relever que "tout le monde tient au dialogue".

Le président des Kataëb, Samy Gemayel, a souligné de son côté que l'examen des réformes doit se faire uniquement au sein du Parlement. "Si ce qui est demandé est l'application de l'accord de Taëf, alors qu'on commence cette application en imposant la souveraineté de l'État sur tout le territoire libanais et en rassemblant toutes les armes aux mains de l'armée libanaise, a déclaré M. Gemayel. Si ce qui est demandé est de faire des réformes, alors c'est au Parlement qui cela doit être fait".

"Notre présence autour de cette table a pour objectif de défendre la Constitution et de faire face à toute tentative de passer outre le dossier présidentiel, a-t-il également dit. Mettre de côté le dossier de la loi électorale en attendant d'en finir avec celui du Sénat consisterait à enterrer l'espoir d'une loi électorale qui permettrait aux Libanais de changer la classe politique", a-t-il dit, réaffirmant que "la priorité est à l'élection d'un président conformément à la Constitution ainsi qu'à la mise au point d'une loi électorale".

Le chef du Courant patriotique libre, Gebran Bassil, a affirmé, concernant la loi électorale, qu'il est en faveur d'une loi obéissant à "un critère unifié et clair". "Si nous voulons une loi électorale confessionnelle, alors ce sera la loi dite orthodoxe (chaque communauté vote pour élire ses propres députés) et si nous voulons une loi nationale, alors ce sera la proportionnelle", a-t-il ajouté. Concernant la présidentielle, il a estimé que son bloc a "le droit constitutionnel de ne pas assurer le quorum".

La 42e séance parlementaire consacrée à l'élection d'un nouveau président de la République n'a pu se tenir le 13 juillet, le quorum des deux-tiers (86 députés sur 128) n'ayant pas été atteint. Une nouvelle séance a été fixée au 8 août 2016. La présidence est vacante depuis le 25 mai 2014, date de la fin du mandat de Michel Sleiman. Les commissions parlementaires conjointes tentent de leur côté depuis plusieurs semaines de s'entendre sur les modalités de la loi électorale qui régira le prochain scrutin parlementaire.

Mardi, le dialogue national a abouti à une entente de principe autour de deux points fondamentaux : la consécration de la Constitution de Taëf, désormais considérée comme intouchable, et la primauté de l'élection d'un président de la République par rapport à tout autre acte constitutionnel, notamment les élections législatives. Mercredi, la séance de dialogue a été axée sur les réformes prévues par Taëf, restées jusque-là lettre morte, en l'occurrence la décentralisation, l'élaboration d'une loi électorale juste et représentative, l'abolition du confessionnalisme politique et la création conséquente d'un Sénat.

 

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Le troisième round de la 21ème session du dialogue national, présidé par le président du Parlement libanais, Nabih Berry, s'est terminé jeudi vers 14h30 sans véritables résultats concrets, notamment au sujet de la loi électorale. La réunion avait débuté à midi à Aïn el-Tiné, résidence de M. Berry. Une 22e séance a été fixée au 5 septembre.
Après les rounds des 2 et 3 août,...

commentaires (3)

Tant que nos responsables touchent de bons salaires ,la mascarade du dialogue national peut durer un siècle.

Sabbagha Antoine

23 h 01, le 04 août 2016

Tous les commentaires

Commentaires (3)

  • Tant que nos responsables touchent de bons salaires ,la mascarade du dialogue national peut durer un siècle.

    Sabbagha Antoine

    23 h 01, le 04 août 2016

  • ET COMME SI QUELQU'UN ATTEND DES RÉSULTATS. ILS TRAVAILLENT DUR LES GAS. AOUT CE SONT LES VACANCES MÉRITÉES.

    Gebran Eid

    19 h 57, le 04 août 2016

  • "Falèj la taalèj" rien à espérer de ces gens-là. Tous les mois, ils perçoivent leurs soldes, ils continueront à les percevoir indûment jusqu'à la fin des siècles. "Oumou ta nhanni" Levez-vous pour les féliciter.

    Un Libanais

    18 h 26, le 04 août 2016

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