Rechercher
Rechercher

Liban

Bkerké met en garde contre l’effondrement des institutions de l’État

Les évêques maronites dénoncent la corruption et appellent à l'élection d'un président.

L’Assemblée des évêques maronites lors de sa réunion mensuelle.

Les évêques maronites ont estimé hier, à l'issue de leur réunion mensuelle, que la véritable issue à la crise politique au Liban est « le respect de la Constitution et l'élection d'un président de la République ». Ce président, ajoutent les évêques dans un communiqué, doit pouvoir « reconstituer le pouvoir sur des bases solides et faire adopter une loi électorale qui garantisse une bonne représentation ».
La 42e séance parlementaire consacrée à l'élection d'un nouveau président de la République n'a pu se tenir le 13 juillet, le quorum des deux tiers (86 députés sur 128) n'ayant pas été atteint. Une nouvelle séance a été fixée au 8 août 2016. La présidence est vacante depuis le 25 mai 2014, date de la fin du mandat de Michel Sleiman. Les commissions parlementaires conjointes tentent de leur côté depuis plusieurs semaines de s'entendre sur les modalités de la loi électorale qui régira le prochain scrutin parlementaire.
Présidée par le patriarche Béchara Raï, l'Assemblée des évêques a par ailleurs lancé une mise en garde contre l'effondrement de l'État et les effets néfastes « de la corruption rampante ». Les prélats maronites ont fait part de leurs craintes de voir le pays « s'enliser dans une crise ouverte qui menacerait le régime politique, économique et social d'effondrement ».
« Face aux menaces internes et externes qui pèsent sur le pays, nous exprimons notre appréhension à l'égard de la tergiversation politique et du blocage des institutions », poursuit le communiqué.
Et les évêques de souligner leurs inquiétudes qui « se sont amplifiées avec la généralisation de la corruption qui s'est propagée dans les institutions publiques imprégnant par ses effets la culture citoyenne ». « Désormais, ajoute le texte, la multiplication des informations faisant état de scandales a terni l'image du Liban à l'extérieur et érodé la confiance du citoyen dans l'État, mettant en avant l'incapacité de la classe politique à trouver des solutions. »
Évoquant le marathon de dialogue national qui se poursuivra aujourd'hui pour le troisième et dernier jour, les évêques ont estimé que la véritable issue à la crise politique au Liban « commence par le respect de la Constitution, qui est seul garant de la régulation de la vie politique ». Les prélats maronites ont exhorté les responsables politiques à œuvrer en vue de l'élection d'un chef de l'État « capable de reconstituer le pouvoir », de même qu'ils ont appelé à l'adoption d'une nouvelle loi électorale qui puisse « assurer une représentation juste et équitable » de toutes les communautés. Les évêques ont réclamé en outre l'organisation d'élections législatives « transparentes qui permettent l'arrivée au Parlement de nouveaux représentants connus pour leur éthique, leur compétence et leur patriotisme, et disposés à sacrifier l'intérêt personnel pour faire prévaloir l'intérêt public ».
Cette démarche devrait précéder une autre série de réformes qui doivent s'opérer au niveau de l'appareil « judiciaire et administratif, de manière à empêcher toute ingérence politique », ajoute le communiqué.
Les évêques maronites ont par ailleurs réitéré leur condamnation des attentats terroristes qui ont endeuillé le village chrétien du Qaa, ce qui a « dévoilé la précarité de la situation dans les régions frontalières ». Les prélats maronites ont salué le « courage des habitants, leur capacité de résistance et leur unité face aux dangers », saluant au passage les efforts de l'armée et des Forces de sécurité intérieure. Ils ont invité dans ce cadre l'État à prendre en compte les besoins de ce village et lui accorder une importance particulière en prenant les mesures nécessaires pour la protection des habitants et pour leur garantir leurs droits.
Les évêques ont salué, à l'occasion de la fête de l'Armée, l'institution militaire et ses efforts pour la préservation de la sécurité. Ils ont par ailleurs condamné le terrorisme itinérant qui a frappé en Allemagne et en France, faisant plusieurs victimes, notamment le père Jack Hamel, qui a été égorgé alors qu'il célébrait la messe.

Les évêques maronites ont estimé hier, à l'issue de leur réunion mensuelle, que la véritable issue à la crise politique au Liban est « le respect de la Constitution et l'élection d'un président de la République ». Ce président, ajoutent les évêques dans un communiqué, doit pouvoir « reconstituer le pouvoir sur des bases solides et faire adopter une loi électorale qui...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut