Békaa II

C’est dans cette circonscription, censée être plus ou moins acquise aux haririens et à leurs alliés, que le courant du Futur a montré le plus de vulnérabilité en 2018 du fait du nouveau mode de scrutin fondé sur la proportionnelle.

Correspondant à la région de la Békaa Ouest-Rachaya et dotée de six sièges (2 sunnites, 1 chiite, 1 druze, 1 maronite, 1 grec orthodoxe), la circonscription a été le théâtre d’une bataille classique entre une liste de l’alliance Futur-PSP et une autre du 8 Mars. Au final, les deux listes se partageront à égalité les sièges (trois pour chacune), mais, défaite symbolique pour les haririens, la liste proche du 8 Mars est arrivée en tête du scrutin en nombre de voix, précédant de quelques centaines de suffrages sa rivale.

Cette année, la configuration reste floue, du fait notamment de la sortie du courant du Futur. Une solide alliance entre le tandem chiite, le CPL et les sunnites prosyriens n’est pas à écarter, ce qui pourrait permettre à ces formations de rafler la mise. Dans ce cadre, il est d’ores et déjà question d’un rabibochage entre le vice-président de la Chambre, Elie Ferzli, qui occupe le siège grec orthodoxe, et les aounistes. En face, si une telle configuration se confirme, et à moins d’un sursaut sunnite, seul le sortant joumblattiste Waël Bou Faour serait plus ou moins assuré de tirer son épingle du jeu, son score en 2018 ayant été à lui seul presque égal au coefficient électoral.