Selon le quotidien ar-Riyadh, le gouverneur de Ryad, le prince Sattam ben Abdel Aziz a décidé "de ne plus interdire aux jeunes hommes seuls de se rendre dans les centres commerciaux", dont l'accès leur était prohibé en soirée et pendant le week-end. Photo AFP
L’on évoque souvent la difficile condition des Saoudiennes au sein du royaume wahhabite. Interdiction de conduire, de voter (jusqu’aux municipales de 2015), de faire tout un tas de choses sans l’autorisation d’un homme (quitter le pays, travailler, se faire opérer parfois…).
L’on évoque en revanche beaucoup moins souvent la condition de l’homme célibataire saoudien.
Le célibataire saoudien à qui l'accès aux centres commerciaux était limité aux heures creuses, à savoir l’heure du déjeuner en semaine. Motif de cette discrimination : empêcher ces célibataires de harceler les femmes aux heures d'affluence.
Dure discrimination quand l’on sait qu’en l'absence de loisirs en Arabie saoudite, où il n'existe pas de cinéma ni de théâtre, les centres commerciaux à l'américaine sont le lieu favori des jeunes pour passer le temps.
Heureuse nouvelle pour les jeunes mâles saoudiens, pour peu qu’ils soient à Ryad, cette interdiction vient de prendre fin. En vertu d'une décision du gouverneur de la capitale saoudienne, le prince Sattam ben Abdel Aziz, publiée jeudi, les hommes célibataires à Ryad pourront désormais se rendre dans les centres commerciaux quand bon leur semble, y compris en soirée et pendant le week-end.
Le gouverneur a pris cette décision en vertu de recommandations d'un comité regroupant des responsables locaux et des représentants de la police religieuse, selon le quotidien ar-Riyadh.
Ce comité a estimé que la restriction d'accès des hommes aux magasins "a eu beaucoup de conséquences négatives, dont l'attroupement des jeunes à l'extérieur des centres commerciaux et le harcèlement des femmes", selon le journal.
L'Arabie saoudite, royaume ultraconservateur, impose une stricte ségrégation des sexes. La nomination en janvier d'un modéré, cheikh Abdel Latif ben Abdel Aziz Al Cheikh, à la tête de la police religieuse avait suscité l'espoir d'un assouplissement des contraintes sociales, dont l'interdiction de la mixité.
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commentaires (1)
Bien sûr! Ça relance l'économie!!! Les hommes célibataires pourront se rincer l'oeil (difficile tout de même avec tous ces voiles) tout en dépensant. Ces règlements isolant l'homme et la femme (et vice versa) traduisent un réel malaise face à la sexualité. Tellement dommageable!
Zacharie
10 h 19, le 22 mars 2012