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À La Une - arabie saoudite

Une Saoudienne dans les instances sportives, quatre autres aux JO

Rima bent Bandar ben Sultan désignée au poste de vice-présidente du Comité général sportif, l'équivalent du ministère des Sports.

L'Arabie saoudite, pays ultra-conservateur, alignera quatre représentantes aux jeux Olympiques de Rio, dont Sarah al-Attar (à droite) qui avait déjà pris part aux séries du 800 m à Londres. Photo d'archives/AFP

Une princesse saoudienne a été nommée en Conseil des ministres à un haut poste de responsabilité au sein du Comité général sportif, une première en Arabie saoudite, pays ultra-conservateur, qui alignera quatre représentantes aux jeux Olympiques de Rio.

La princesse Rima bent Bandar ben Sultan a été désignée au poste de vice-présidente du Comité général sportif, l'équivalent du ministère des Sports, chargée du sport féminin, selon un communiqué du gouvernement publié mardi par la presse saoudienne. Le Conseil des ministres n'a pas précisé le type de missions dont serait chargée la princesse Rima.

Fille du prince Bandar ben Sultan, l'ancien et autrefois puissant ambassadeur saoudien à Washington, la princesse Rima est diplômée en muséologie d'une université américaine.
Dans une déclaration rapportée par l'agence de presse officielle SPA, la princesse s'est dite "fière d'avoir l'occasion de servir son pays", où la pratique du sport féminin reste confidentielle en raison de l'opposition des religieux conservateurs.

La femme saoudienne n'est pas autorisée à faire du sport en public, et même l'ouverture de salles de sport privées pour les femmes avait suscité des réactions négatives. Un tournoi de volleyball organisé en 2014 dans une école privée de jeunes filles à Djeddah (ouest) avait aussi donné lieu à une polémique.
De façon générale, la femme saoudienne ne peut ni conduire, ni voyager seule à l'étranger et la mixité est interdite dans l'espace public. Mais les Saoudiennes sont nombreuses à aller à l'école et à fréquenter l'université. Le code vestimentaire musulman leur impose d'être couvertes de la tête aux pieds dans les lieux publics.

La "Vision 2030", un vaste programme de réformes dévoilé en avril par le jeune vice-prince héritier Mohammed ben Salmane, ambitionne toutefois de donner aux Saoudiennes un plus grande place dans le marché du travail et la société en général.

(Pour mémoire : Statut des femmes en Arabie : "Patience", recommande un ministre)

 

Quatre sportives à Rio
Dans ce contexte aux lents progrès, l'Arabie saoudite va aligner des sportives pour la deuxième fois seulement aux jeux Olympiques de Rio (5-21 août). La monarchie sera représentée par quatre femmes, soit deux de plus qu'en 2012, selon un membre de la délégation saoudienne qui a souhaité rester anonyme.

La première, Sarah al-Attar, 23 ans, avait déjà pris part aux séries du 800 m à Londres, terminant dernière de sa course à plus de 30 secondes de sa plus proche rivale, et s'alignera cette fois sur le marathon. Les trois autres sont une judoka, Wujud Fahmi, une escrimeuse, Lubna al-Omair, et une sprinteuse, Cariman Abu al-Jadail. Toutes les quatre ont été invitées par le Comité international olympique, aucune n'étant parvenue à se qualifier directement.

Interrogé sur la composition de sa délégation, le Comité olympique saoudien a précisé qu'il alignera des hommes et des femmes mais n'a pas confirmé officiellement les identités de ces dernières.
Les quatre sportives et leurs sept homologues masculins sont arrivés au Brésil lundi, mais n'ont pas été présentés aux médias.

Les Saoudiennes ont participé pour la première fois à des jeux Olympiques à Londres en 2012, suite à une décision du CIO imposant au moins une athlète femme par pays.
Sarah al-Attar avait couru en survêtement et la tête couverte. La judokate Wodjan Shahrkhani, alors âgée de 16 ans, avait refusé de participer si elle ne pouvait pas se couvrir la tête. Un compromis avait été trouvé consistant à lui couvrir les cheveux avec un bonnet et elle n'a tenu que quelques secondes sur le tatami.
Elles étaient également accompagnées par un proche parent, comme l'exige la loi islamique rigoureusement appliquée en Arabie saoudite.

 

Pour mémoire
Sarah et Wojdan : deux athlètes saoudiennes qui inspirent les uns et rendent fous les autres

JO : La judokate saoudienne (brièvement) sur le tatami, la tête couverte

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