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Économie - États-Unis

La Fed voit moins de risques économiques malgré l’ombre du Brexit

La Réserve fédérale a laissé sa politique monétaire inchangée hier, conformément aux attentes, tout en ouvrant la porte à une remontée des taux cette année.

Pour sa première réunion depuis le Brexit, la Fed suggère ainsi que l’incertitude qui secoue l’Europe devrait avoir peu d’impact sur la première économie du globe. Saul Loeb/AFP

La Banque centrale américaine (Fed) a laissé ses taux directeurs inchangés hier tout en estimant que les risques économiques pesant sur les États-Unis avaient « diminué » malgré l'incertitude liée au Brexit.
Le statu quo décidé par son Comité de politique monétaire (FOMC) n'est pas une surprise. Tous les experts s'attendaient à ce que la Fed maintienne ses taux directeurs dans leur fourchette actuelle (entre 0,25 et 0,50 %) et diffère une nouvelle fois la normalisation de sa politique monétaire entamée en décembre dernier.
Dans son communiqué final, le FOMC a semblé toutefois ouvrir la voie à une possible hausse des taux lors de sa prochaine réunion des 20 et 21 septembre, en dépeignant une économie américaine plus solide et moins exposée à de prochaines turbulences. « Les risques à court terme sur les perspectives économiques ont diminué », assure ainsi le FOMC, qui note toutefois qu'il continuera à surveiller « étroitement » l'évolution de la situation économique et financière dans le monde.
Pour sa première réunion depuis le Brexit, la Fed suggère ainsi que l'incertitude qui secoue l'Europe devrait avoir peu d'impact sur la première économie du globe. Elle va ainsi à l'encontre d'une agence du Trésor américain qui a mis en garde lundi contre les « risques » du Brexit pour la stabilité financière américaine.
La Banque centrale semble aussi rassurée par la situation du marché du travail américain, qui avait montré d'inquiétants signes de faiblesse en mai avec des créations d'emploi tombées alors à leur plus bas niveau en six ans. « Le marché du travail s'est renforcé et l'activité économique a progressé à un rythme modéré », indique le communiqué du FOMC, se félicitant des « fortes » créations d'emploi en juin (287 000), au moment même où le candidat républicain à la Maison Blanche Donald Trump met en doute la solidité réelle du marché du travail américain.
La Banque centrale note également que les dépenses des ménages, principal moteur de la croissance, ont « fortement progressé », même si l'investissement des entreprises est resté « faible ».
Surtout, la Fed ne mentionne plus dans son communiqué la mauvaise tenue des exportations américaines, qui ont été pénalisées ces derniers mois par le renchérissement du dollar par rapport aux autres grandes devises.
Dès demain, la Fed pourra vérifier la justesse de son diagnostic avec la publication des premiers chiffres de la croissance américaine au 2e trimestre. Au cours des trois premiers mois de l'année, l'expansion avait été poussive (+1,1 % en rythme annualisé).
Seul point noir, la Fed continue toutefois de noter que l'inflation annuelle évolue encore loin de son objectif annuel de 2 %.

Spéculations
Cet état des lieux globalement optimiste va sans doute relancer les spéculations sur un prochain resserrement monétaire qui pourrait mettre un terme à l'ère de l'argent facile destiné à soutenir l'activité et le crédit et dont les marchés ont abondamment profité.
Une des dix membres du FOMC, Esther George, aurait d'ailleurs souhaité que la hausse intervienne dès maintenant et s'est opposée au statu quo monétaire acté par le FOMC, indique le communiqué.
Toujours à la merci de mauvaises surprises économiques, les dirigeants de la Fed feront également face, en septembre, à une autre hypothèque qui se rapprochera alors à grands pas : l'élection présidentielle américaine du 8 novembre.
Déjà dans le collimateur de Donald Trump, la Fed pourrait hésiter avant de prendre une décision aux vastes ramifications économiques, même si sa présidente Janet Yellen assure être indifférente au calendrier politique.
(Source : AFP)

La Banque centrale américaine (Fed) a laissé ses taux directeurs inchangés hier tout en estimant que les risques économiques pesant sur les États-Unis avaient « diminué » malgré l'incertitude liée au Brexit.Le statu quo décidé par son Comité de politique monétaire (FOMC) n'est pas une surprise. Tous les experts s'attendaient à ce que la Fed maintienne ses taux...

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