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À La Une - Etats-Unis

Philadelphie lance Hillary Clinton vers la Maison Blanche

"Si des petites filles sont restées debout ce soir pour regarder, je voudrais leur dire que je deviendrais peut-être la première femme présidente, mais que l'une d'entre vous sera la prochaine", a lancé la candidate démocrate.

Huit ans après sa défaite contre Barack Obama, Hillary Clinton a été officiellement désignée mardi à Philadelphie candidate des démocrates à la Maison Blanche, une première pour une femme dans l'histoire américaine. REUTERS/Mark Kauzlarich

Huit ans après sa défaite contre Barack Obama, Hillary Clinton a été officiellement désignée mardi à Philadelphie candidate des démocrates à la Maison Blanche, une première pour une femme dans l'histoire américaine.

La valeur historique de cette désignation faisait presque passer au second plan un autre fait remarquable: celle qui entend devenir la 45e présidente des Etats-Unis est mariée au 42e, Bill Clinton. Dans un renversement des rôles, l'éventuel "First Gentleman" est venu à la tribune de la convention d'investiture, devant des milliers de délégués et d'invités démocrates dans la salle de basket de Philadelphie, pour témoigner de son admiration pour celle qu'il épousa en 1975.

"Au printemps 1971, j'ai rencontré une fille", a dit Bill Clinton en introduction d'un discours-fleuve de trois quarts d'heure retraçant leur rencontre sur le campus de Yale, la naissance de leur fille Chelsea, les engagements de la première heure d'Hillary, leurs campagnes électorales...
"La vie dans le monde réel est complexe, mais le vrai changement est une chose difficile à accomplir", a déclaré Bill Clinton, qui n'a critiqué Donald Trump que par quelques allusions indirectes. "Cette femme n'a jamais été satisfaite du statu quo, dans quoi que ce soit. Elle a toujours voulu faire progresser les choses. Elle est comme ça".

Intervenant en fin de soirée par vidéo depuis New York, la candidate fraîchement désignée a salué les délégués, et conclu par un clin d'oeil féministe:
"Si des petites filles sont restées debout ce soir pour regarder, je voudrais leur dire que je deviendrais peut-être la première femme présidente, mais que l'une d'entre vous sera la prochaine", a-t-elle lancé, entourée d'enfants, dans une mise en scène impeccable.

 

(Lire aussi : Le frère d'Obama affirme qu'il votera pour Trump)

 

Acclamation
La grand-messe démocrate a retrouvé un semblant d'unité mardi, après une première journée chahuté par la démonstration de force et les huées de partisans de Bernie Sanders.
Ces délégués n'ont pas perturbé le vote formel de désignation d'Hillary Clinton. Respectant le folklore des conventions, chacune des 57 délégations a annoncé au micro le résultat de leurs primaires, une procédure conclue symboliquement par le sénateur du Vermont.

"Je demande que la convention suspende la procédure, que le décompte des voix soit enregistré et qu'Hillary Clinton soit désignée candidate du parti démocrate pour la présidence des Etats-Unis", a-t-il lancé, après être descendu dans la salle.
Une poignée de délégués pro-Sanders ont manifesté leur désaccord mais ont été complètement noyés dans le rugissement qui a suivi ce vote par acclamation. "Hillary Clinton sera une présidente exceptionnelle et je suis fier d'être à ses côtés ce soir", avait dit Bernie Sanders la veille, se faisant huer par certains de ses partisans.

"C'est historique", a confié à l'AFP, très émue, Tammy Baldwin, sénatrice du Wisconsin, qu fut elle-même pionnière en devant la première femme ouvertement lesbienne à être élue au Sénat en 2012. "Je n'ai pas encore pris la pleine mesure de l'événement".

"Hillary" acceptera formellement cette investiture jeudi soir en clôture de la convention, avant de repartir en campagne le lendemain avec son colistier Tim Kaine. Mercredi, Barack Obama apportera son soutien en personne à Philadelphie.

 

(Lire aussi : Sanders appelle à voter Clinton contre Trump le « démagogue »)

 

Contraste avec Trump
Depuis la fin de la convention républicaine jeudi à Cleveland, la stratégie des démocrates consiste à mettre en avant une Amérique porteuse d'espoirs et qui avance, pour mieux marquer le contraste avec la vision anxiogène du candidat républicain, Donald Trump.

Contre la violence par armes à feu, celles que l'on appelle "les mères du mouvement", qui ont perdu des enfants tués par balles, ont été invitées à prendre la parole, notamment la mère de l'adolescent noir Trayvon Martin, dont la mort avait choqué l'Amérique en 2012. "En mémoire de nos enfants, nous vous implorons d'aller voter" en novembre, a déclaré Sybrina Fulton. "Hillary est une mère qui peut assurer le succès de notre mouvement".
De nombreuses femmes célèbres, comme la star de la série "Girls" Lena Dunham et l'actrice Meryl Streep, ont loué l'activisme d'Hillary Clinton pour l'égalité entre hommes et femmes.

Un best-of de citations sexistes de Donald Trump a été diffusé à l'écran, rappelant notamment que le milliardaire avait estimé que la grossesse d'une employée était toujours un "désagrément" pour un employeur.
"M. Trump, en novembre les femmes seront plus qu'un désagrément", a dit Cecile Richards, présidente du réseau de planning familial Planned Parenthood. "Les femme seront la raison pour laquelle vous n'avez pas été élu président".

 

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Huit ans après sa défaite contre Barack Obama, Hillary Clinton a été officiellement désignée mardi à Philadelphie candidate des démocrates à la Maison Blanche, une première pour une femme dans l'histoire américaine.
La valeur historique de cette désignation faisait presque passer au second plan un autre fait remarquable: celle qui entend devenir la 45e présidente des Etats-Unis est...

commentaires (1)

En général les grands cirques ne pondent que des bons clowns . On a le visage de l'Amérique belliciste , prête à toutes les guerres pour assoir son impérialisme , quitte à en faire une dernière , avant de sombrer le monde dans l'infini ....

FRIK-A-FRAK

12 h 21, le 27 juillet 2016

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Commentaires (1)

  • En général les grands cirques ne pondent que des bons clowns . On a le visage de l'Amérique belliciste , prête à toutes les guerres pour assoir son impérialisme , quitte à en faire une dernière , avant de sombrer le monde dans l'infini ....

    FRIK-A-FRAK

    12 h 21, le 27 juillet 2016

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