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À La Une - Liban

Le gouvernement reporte l'examen du dossier des amendes dues par des sociétés à l'Etat

On se dirige vers l'installation d'incinérateurs dans la région de Beyrouth, a indiqué Nouhad Machnouk.

Réunion du Conseil des ministres, le 14 juillet 2016. Photo Ani

Le gouvernement libanais, réuni ce jeudi en Conseil des ministres au Grand Sérail, sous la présidence de Tammam Salam, a décidé de reporter l'examen du dossier des demandes de réduction des amendes que plusieurs sociétés et banques libanaises doivent à l'Etat.
Sur un autre plan, le gouvernement libanais a décidé de former une commission chargée du suivi du dossier de la pollution des eaux du fleuve Litani, au Liban-Sud.

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Le report de l'examen du dossier des demandes de réduction des amendes est intervenu alors que le ministre des Finances, Ali Hassan Khalil, avait demandé, la veille, de retirer ce dossier de l'ordre du jour du Conseil, rapporte l'Agence nationale d'information (Ani, officielle).

La décision de reporter l'examen de ce dossier est survenue au lendemain de la publication par l'Observatoire libanais de la corruption (OLC), un organisme proche du parti Kataëb, de la copie d'un courrier qui aurait été adressé le 14 juin dernier par le ministre des Finances, Ali Hassan Khalil, à la présidence du Conseil des ministres à ce sujet.

Selon ce document, au total, 14 grandes entreprises et banques libanaises doivent s'acquitter de quelque 105 millions de dollars, correspondant à des pénalités de retard de paiement de sommes dues à l'Etat et à leurs pénalités de recouvrement. Les sociétés concernées, toujours selon le courrier de M. Khalil, sont : Solidere, BankMed, Casino du Liban, la compagnie d'assurances al-Ittihad al-Watani, Procter & Gamble, Bank Audi, Mohammad Mohammad Saïd Audi, Hachem Mohammad Saïd Audi, Inco Corp., la société immobilière an-Nahr, le Groupe national d'investissement, Platinum Tower, HSBC Middle East Limited, Med Investment Bank.

 

(Lire aussi : Joumblatt cautionne le « compromis Aoun », mais le Futur reste sceptique)

 

"Catastrophe écologique"
Par ailleurs, la situation des eaux du fleuve Litani, polluées par le déversement illégal de sable provenant des carrières situées en amont du fleuve, a également figuré à l'ordre du jour du Conseil des ministres.

"J'ai décidé de former une commission qui sera chargée du suivi de la question de la pollution des eaux du Litani", a déclaré le ministre de l'Intérieur, Nouhad Machnouk, à l'issue du Conseil des ministres.

Avant la séance, plusieurs ministres s'étaient alarmés de la situation du Litani.
"C'est une catastrophe écologique ! Un programme national doit être financé pour traiter ce dossier d'une manière globale", a lancé le ministre de l'Industrie, Hussein Hajj Hassan. De son côté, le ministre de l'Agriculture, Akram Chehayeb, a indiqué que les nappes phréatiques et l'agriculture étaient menacées si les mesures nécessaires n'étaient pas prises.

Mercredi, le président du Parlement, Nabih Berry, avait également tiré la sonnette d'alarme, appelant les autorités compétentes à assumer leurs responsabilités et à protéger les eaux du fleuve contre le sable des carrières mais également contre les eaux usées qui, selon lui, se déversent dans le Litani. Il avait également insisté pour que le dossier soit une priorité et fasse partie de la "législation de nécessité" lors des séances plénières au Parlement.

En réaction à la pollution croissante du Litani, les propriétaires de parcs aménagés sur les rives du fleuve à Tayr Felsay et à Sir (Liban-Sud) ont appelé, mercredi, à un sit-in pacifique lundi prochain pour protester contre les activités illicites, responsables de l'infection des eaux du fleuve.

Sur un autre plan, la question de la gestion indépendante des déchets à Beyrouth était au menu des discussions du Conseil des ministres. "On se dirige vers l'installation d'incinérateurs dans la région de Beyrouth", a simplement indiqué Nouhad Machnouk.

Le ministre de l'Information, Ramzi Jreige, a annoncé que trois prochaines séances ont été fixées : la situation financière du Liban sera examinée le 18 juillet, une séance ordinaire aura lieu le 22 juillet et le dossier des compagnies de téléphonie mobile sera examiné le 27 juillet.

 

Le gouvernement libanais, réuni ce jeudi en Conseil des ministres au Grand Sérail, sous la présidence de Tammam Salam, a décidé de reporter l'examen du dossier des demandes de réduction des amendes que plusieurs sociétés et banques libanaises doivent à l'Etat.Sur un autre plan, le gouvernement libanais a décidé de former une commission chargée du suivi du dossier de la pollution des...

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