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L'OIAC presse la Syrie de s'expliquer sur des agents chimiques clandestins

L'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) a pressé la Syrie de s'expliquer après que ses enquêteurs ont identifié des agents chimiques qui n'avaient pas été inclus dans la déclaration de son arsenal en 2013, selon un rapport obtenu mercredi par l'AFP.
Au cours d'une réunion sur le sujet, le représentant des Etats-Unis devant l'OIAC Kenneth Ward a affirmé que Damas avait, depuis sa déclaration, continué à entreposer des armes chimiques.

Dans un rapport distribué aux membres de l'organisation la semaine dernière, le directeur Ahmet Uzumcu assure que ses équipes ont trouvé des traces de cinq agents chimiques mais que Damas n'avait offert des éclaircissements que pour l'un d'entre eux.
"La Syrie n'a pas encore expliqué de manière crédible la présence des indicateurs de quatre agents chimiques", a-t-il ajouté, soulignant que les explications du régime de Bachar el-Assad "suscitent de nouvelles interrogations".

Après une attaque chimique qui a provoqué la mort de centaines de personnes dans la région de la Ghouta orientale, à l'est de Damas, en août 2013, la Syrie avait accepté de divulguer et de remettre son arsenal chimique dans le cadre d'un accord supervisé par l'OIAC. Au total, 1.300 m3 d'armes chimiques ont été saisis en Syrie, dont du gaz moutarde et du sarin. En janvier, l'OIAC avait annoncé que cet arsenal avait été détruit.

Les résultats présentés dans le rapport signalent, selon Kenneth Ward, "la production, la militarisation et le stockage d'agents chimiques par l'armée syrienne". "Nous restons donc gravement préoccupés par le fait que des agents chimiques et les munitions qui y sont associées, qui auraient dû être déclarés et détruits, ont été conservés illégalement par la Syrie", a-t-il ajouté.

L'OIAC fait état depuis des mois du recours persistant - sans se prononcer sur les responsables - au gaz sarin, au gaz moutarde ou au chlore dans les combats qui ravagent la Syrie et ont fait plus de 280.000 morts en cinq ans.

De son côté, un groupe d'experts mandatés par l'Onu enquête sur neuf attaques chimiques dans ce pays mais n'a pas encore produit de conclusions.
Damas a toujours nié avec vigueur avoir utilisé des armes chimiques et considère que ces accusations servent "des objectifs politiques".

Depuis sa déclaration, la Syrie a eu l'opportunité de prouver qu'elle avait renoncé aux armes chimiques, a assuré Kenneth Ward : le régime "n'a pas seulement perdu cette opportunité, elle l'a exploitée de manière cynique".

L'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) a pressé la Syrie de s'expliquer après que ses enquêteurs ont identifié des agents chimiques qui n'avaient pas été inclus dans la déclaration de son arsenal en 2013, selon un rapport obtenu mercredi par l'AFP.Au cours d'une réunion sur le sujet, le représentant des Etats-Unis devant l'OIAC Kenneth Ward a affirmé que Damas...