Les forces irakiennes ont repris au groupe Etat islamique (EI) plus de 80% de Fallouja, a indiqué jeudi le commandant de l'offensive lancée il y a un mois contre ce bastion jihadiste situé à l'ouest de Bagdad.
"Je peux dire que plus de 80% (de la ville) est contrôlé par nos forces", a affirmé à l'AFP le général Abdelwahab al-Saadi.
Lors d'une visite dans des zones du nord de Fallouja, récemment reprises par les forces gouvernementales, le général Saadi a affirmé à la presse que les jihadistes demeurant dans la ville "seront tous éliminés", sans toutefois s'avancer sur leur nombre. Selon lui, le principal point de résistance de l'EI se trouve dans le quartier Al-Jolan du nord-ouest de la cité, située à 50 km à l'ouest de Bagdad.
Des poches de résistance jihadistes sont également actives dans des zones rurales à la périphérie ouest de Fallouja, à Hosai et Azraqiyah.
Les forces irakiennes ont lancée le 23 mai l'offensive pour reprendre Fallouja aux mains de l'EI depuis janvier 2014 et des quartiers entiers du sud de la ville ont été rasés par la violence des combats qui, semble-t-il, ont jusqu'à présent plutôt épargné les zones du nord.
Le Premier ministre Haider al-Abadi avait affirmé le 17 juin que ces forces avaient quasiment repris Fallouja après la prise du centre-ville et du principal QG gouvernemental sur lequel elles ont hissé le drapeau national.
Dans une vidéoconférence depuis Bagdad, le général britannique Doug Chalmers a indiqué que les chefs militaires de la coalition internationale antijihadistes dirigée par Washington avaient été "légèrement surpris" de la "vitesse" avec laquelle les troupes de Bagdad étaient entrées dans Fallouja.
Le nettoyage de la ville des jihadistes se fera "beaucoup plus rapidement que ce que nous avions estimé il y a quelques semaines".
Jeudi, les combats étaient moins intenses, les forces irakiennes concentrant leurs efforts à désamorcer les engins explosifs disséminés par les jihadistes.
Dans le quartier de Shorta, les forces d'élite du contre-terrorisme (CTS) ont mis la main sur un atelier de production d'explosifs, rempli de dizaines de roquettes artisanales et de matériaux pour la construction de bombes.
Des dizaines de milliers d'habitants de Fallouja ont fui depuis le début de l'offensive et leur retour, une fois la ville entièrement reprise aux jihadistes, risque d'être compliqué par la présence en masse de ces engins explosifs.
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