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À La Une - Liban

Loi électorale : une nouvelle séance de dialogue pour rien

"Que personne ne pense à proroger le mandat" des députés, avertit Nabih Berry.

La vingtième séance de dialogue national s'est tenue mardi à Aïn el-Tiné, résidence du président de la Chambre, Nabih Berry. Les prochaines réunions ont été fixées aux 2, 3 et 4 août. Photo Sami Ayad

La 20ème séance de dialogue national libanais, qui s'est ouverte mardi à Aïn el-Tiné, résidence du président du Parlement, Nabih Berry, en l'absence de plusieurs responsables politiques, a une nouvelle fois fait du surplace. Au menu de cette réunion, l'élaboration d'une nouvelle loi électorale pour les législatives censées se tenir en juin 2017.

A ce sujet, le président de la Chambre a lancé une mise en garde aux responsables : "Que personne ne pense à proroger le mandat (des députés)". Il a également prévenu contre le maintien de la loi actuellement en vigueur, basée sur celle de 1960 et qui prévoit un scrutin majoritaire plurinominal : "Les gens auront recours à la rue si les prochaines élections se déroulent en vertu de la loi de 1960".

De nombreux pôles politiques appellent à adopter une loi électorale basée sur la proportionnelle. Dix-sept projets ont été présentés par les différents blocs politiques aux commissions parlementaires conjointes pour un nouvel examen, mais aucune avancée n'a jusque-là été réalisée.

Les formations politiques sont divisées quant au nombre de circonscriptions à adopter. Certaines appellent par ailleurs à élaborer une loi composite qui allie majoritaire et proportionnelle, et ce à différent degrés.

 

(Pour mémoire : Une séance de dialogue « décisive » aujourd’hui ?)

 

"Pas avancé d'un pouce"
Sorti avant la fin de la réunion, le ministre des Affaires sociales, Rachid Derbas, a dressé un bilan négatif : "Nous n'avons même pas avancé d'un pouce en ce qui concerne la loi électorale", a-t-il lancé aux journalistes, rapportant des propos du vice-président de la Chambre, Farid Makari, qui parlait du travail réalisé par les commission conjointes. "Chaque formation campe sur ses positions et on fait du surplace", a ajouté M. Derbas.

De son côté, le chef du parti Kataëb, Samy Gemayel, a proposé une loi électorale fondée sur la majoritaire uninominale (autant de circonscriptions que de sièges) et sans quotas confessionnels". "Cela permettra à toute personne et toute formation souhaitant le changement d'avoir une chance d'accéder au Parlement (...)", a estimé M. Gemayel.

Le chef des Kataëb a fait part de la volonté de son parti d'appliquer la décentralisation et la mise en place d'un Sénat, tel que prévu dans l'Accord de Taëf.

"Qu'allons nous faire, en tant que forces politiques, si nous ne parvenons pas à élire un chef de l'Etat ou à élaborer une nouvelle loi électorale avant les prochaines législatives? Allons-nous appliquer la loi de 1960 ou irons-nous vers une nouvelle prorogation?", s'est pour sa part interrogé le député Ghazi Aridi.

Le pays est sans président depuis le 25 mai 2014. La dernière séance électorale ayant à nouveau échoué faute de quorum, un nouveau scrutin est prévu jeudi 23 juin.

 

(Lire aussi : Les Kataëb dénient désormais au gouvernement sa représentativité)

 

"Mieux vaut tard que jamais"
Enfin, le dossier des ressources énergétiques, notamment le pétrole offshore, a également fait l'objet de discussions. A ce sujet, le ministre des Affaires étrangères, Gebran Bassil, a martelé qu'"Israël ne peut pas mettre la main sur notre pétrole". Il a reconnu qu'il y a eu un "retard" quant à la promulgation des décrets relatifs à ce dossier, mais il a estimé qu'il "vaut mieux agir tard que jamais".

La séance de dialogue a été marquée par l'absence du chef du Parti socialiste progressiste, Walid Joumblatt, le fondateur du Courant patriotique libre, Michel Aoun, le député Talal Arslane et le député démissionnaire Robert Fadel. Les prochaines réunions ont été fixées aux 2, 3 et 4 août.

"Ces séances sont prévues afin de traiter toutes les questions en suspens, notamment la relance du travail du Parlement et le mécanisme de vote au sein du Conseil des ministres", a expliqué le député Ali Fayad.

 

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La 20ème séance de dialogue national libanais, qui s'est ouverte mardi à Aïn el-Tiné, résidence du président du Parlement, Nabih Berry, en l'absence de plusieurs responsables politiques, a une nouvelle fois fait du surplace. Au menu de cette réunion, l'élaboration d'une nouvelle loi électorale pour les législatives censées se tenir en juin 2017.
A ce sujet, le président de la...

commentaires (8)

On y arrivera un jour! Insha Allah Et nous diront tous Alhamdoul alluyah!

FRIK-A-FRAK

12 h 55, le 22 juin 2016

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Commentaires (8)

  • On y arrivera un jour! Insha Allah Et nous diront tous Alhamdoul alluyah!

    FRIK-A-FRAK

    12 h 55, le 22 juin 2016

  • Que ce qui reste de l'intelligentia de la societe civile mette au point une loi electorale et qu'on en finisse de ces guignols qui n'ont rien de sympathique et tout juste bons a nous pomper l'air et le reste. On peut rever, non ?

    Remy Martin

    23 h 27, le 21 juin 2016

  • LES MUETS ONT PARLE AUX SOURDS... ET LES SOURDS ONT REPONDU AUX MUETS...

    LA LIBRE EXPRESSION

    21 h 23, le 21 juin 2016

  • comme si c"etait etonnant !! lol mais au moins avec ces reunions ils ne serait ce que pour 30% reduisent les clash interconfessionnel et surtout une deflegration du au fait de la non communication !!

    Bery tus

    19 h 42, le 21 juin 2016

  • MAIS LE SOURIRE GOUPILIEN NE MANQUE PAS AU SHOW...

    LA LIBRE EXPRESSION

    19 h 25, le 21 juin 2016

  • YI3NE CHOU HILOU SI C,ETAIT POUR QUELQUE CHOSE... NOUS CONNAISSONS L,IRRESPONSABILITE DE CE THEATRE QUI SE REPETE !

    LA LIBRE EXPRESSION

    19 h 24, le 21 juin 2016

  • Quel dialogue ? Il est temps de chercher dans le dictionnaire d' autres mots. Et ils existent.

    LeRougeEtLeNoir

    17 h 17, le 21 juin 2016

  • Sincèrement...qui s'imagine encore que les cerveaux rabougris par l'inaction vont tout-à-coup se remettre à fonctionner d'ici les 2,3 et 4 août ? Irène Saïd

    Irene Said

    16 h 54, le 21 juin 2016

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