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Culture - Concert

Maurice Louca sur un toit brûlant

Le musicien et compositeur cairote s'est retrouvé face à une foule d'oreilles sensibles à une musique alternative, mixant quelques notes électroniques et orientales.

Maurice Louca accompagné de Bashar Farran à la basse et Tommaso Cappellato à la batterie. Photo Elena Kukoleva


Maurice Louca, que les aficionados de la musique alternative présentent comme l'un des artistes les plus passionnants de cette scène dans le monde arabe, était de passage à Beyrouth, à l'invitation du Beirut & Beyond International Music Festival, en collaboration avec Station, où il a joué en concert, accompagné de Bashar Farran à la basse et Tommaso Cappellato à la batterie. Le son du musicien et compositeur égyptien reflète à la fois une complexité, une ouverture et une fluidité.
Le public qui est allé à sa rencontre ce soir-là le confirmera. Visiblement ravi d'être là, les spectateurs dansaient sur des rythmes reposant sur la basse ou la batterie, ou sur Louca lui-même. Ce dernier, en plus de mixer, composait en direct des notes électro sur un synthétiseur.
Après s'être produit dans la première édition de Beirut & Beyond en 2013 en partenariat avec Oslo World Music Festival, Louca a sorti son deuxième album, Benhayyi al-Baghbaghan (Salute The Parrot) un enregistrement qui a brisé les limites de l'étiquetage musical et culturel, marquant un changement sur la scène musicale indépendante de la région. Le musicien dit puiser son inspiration dans différents styles musicaux, de l'électro à la musique égyptienne, en passant par la psychédélique. Après une petite heure brûlante aux notes de al-Mashoub, ou encore Sharraq Rah Tegharrab, Louca prend le micro pour remercier son public et ses musiciens et annonce une clôture en beauté sur deux morceaux supplémentaires. Le trio replonge dans le tourbillon ivre de compositions élaborées et finit en apothéose avec un diminuendo qui dissèque la musicalité, torture la mélodie et assomme les mouvements dansants des corps réunis ce soir-là sur le toit de Station, sous les grues des chantiers avoisinants.
Une minute qui bat en slow motion et qui lentement se réanime, reprend la cadence, rattrape le rythme pour regagner le crescendo et finalement se métamorphoser en ovation qui couronne la prestation. Si Maurice Louca s'est doucement esquivé, la soirée, elle, n'était pas terminée pour autant. Waël Kodaih, a.k.a Rayess Beik, curateur de l'édition 2016 de Beirut & Beyond –
festival dédié, on l'aura deviné, à la promotion de la musique indépendante de la région arabe –, accompagné de DJ Raya, monte aux platines afin de faire danser la foule jusqu'au bout de la nuit.

Maurice Louca, que les aficionados de la musique alternative présentent comme l'un des artistes les plus passionnants de cette scène dans le monde arabe, était de passage à Beyrouth, à l'invitation du Beirut & Beyond International Music Festival, en collaboration avec Station, où il a joué en concert, accompagné de Bashar Farran à la basse et Tommaso Cappellato à la batterie. Le son...

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