Il est petit, juste ce qu'il faut pour emporter le nécessaire et abandonner ce qui ne l'est pas. Et comme il est petit, il s'offre de grands détails comme son incroyable fermoir, bijou graphique en forme de pyramide, un rien ésotérique, qui se tourne pour libérer le rabat. Toujours dans la note bijoutière, sa double chaîne ingénieuse joue avec les longueurs et permet de le porter comme on veut, en dragonne, en poignée ou en bandoulière, de préférence avec désinvolture. Ses empiècements en diagonale soulignent les contrastes de ses cuirs colorés et mettent en valeur la précieuse boucle du fermoir. La sensualité de la peau d'agneau, si douce et tendre, matelassée et surpiquée en fait davantage qu'un indispensable, un inséparable. Le Copain est la réponse démocratique de Sonia Rykiel au sac baguette de Fendi. Décliné en une vingtaine de versions, de couleurs et d'habillages différents, or, velours, sequins, fourrure ou plumes, il est pratique, éternellement jeune, à l'aise en tout lieu et à toute heure, stylé sans ostentation. On adore sa petite poche intérieur et le miroir caché dans le rabat pour se repoudrer le nez en toute discrétion.
En plein revival, l'enseigne fondée par Sonia Rykiel, boulevard Saint-Germain-des-Prés à Paris, en pleins troubles de mai 68, prolonge son héritage intellectuel et estudiantin en tapissant ses boutiques de rayonnages de livres et cultive un style franchement germanopratin, tendance Nouvelle Vague.
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