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Cinema- - Rencontre

Marie Anne Chazel : Faire rire, ça ne fait pas chic !

Ce n'est ni Ginette ni Zézette, mais bien Marie-Anne Chazel, en personne, qui, entre deux randonnées touristiques au Liban, répond aux questions de « L'Orient-Le Jour ».

Marie-Anne Chazel entourée de Nayla Moawad et d’Élie Gharzouzi.

Silhouette mince, yeux qui pétillent, et ce sourire à la fois malicieux et tendre dont elle ne départit jamais... Invitée par son ami Élie Gharzouzi, la comédienne, accompagnée de deux ami(e)s journalistes, a fait un petit séjour au Liban. « Je reviendrai une autre fois pour une plus longue visite, assure-t-elle d'emblée. Le Liban m'a éblouie par ses sites magnifiques, comme la vallée de Qadisha, par la force spirituelle qu'on ressent comme une vraie foi et non un simple héritage culturel, ainsi que par la ville de Byblos, où défilent à nos yeux toutes ces civilisations qui ont laissé des traces. » Elle se dit également séduite par « cette bouffée de chaleur et de convivialité qui vous happe et vous étreint, par les tables dressées, la nourriture délicieuse, le régal de tous les sens quoi ! ».

Les copains d'abord...
Aujourd'hui, Marie-Anne Chazel dit avoir de la chance de pouvoir encore beaucoup travailler et de pouvoir surfer entre théâtre, petit et grand écran. Elle a même, récemment, réalisé un film, Au secours, j'ai trente ans. Si elle a à son actif un court-métrage et un documentaire, elle-même avoue que sa carrière de réalisatrice n'est pas tellement riche. « Je suis et je reste une comédienne. »
L'actrice a longtemps marqué de son empreinte la comédie en France. Comment oublier l'équipe du Splendid, composée de Michel Blanc, Thierry Lhermitte, Gérard Jugnot et Christian Clavier, ces joyeux lurons qui s'étaient rencontrés au lycée et avaient décidé de faire un bon petit bout de chemin ensemble... « Dix ans dans ce café-théâtre où chacun construisait ses lieux et écrivait des pièces. L'expérience Splendid est toujours présente dans ma vie, puisqu'on me renvoie toujours à cette période. »
De ces comédies, ce groupe a réussi à faire des films et, trente ans plus tard, ils se sont retrouvés à tourner encore un Bronzés, « une expérience humaine formidable, puisqu'on s'est remis à écrire le scénario ensemble. Le film a attiré dix millions de spectateurs. C'est une chance folle d'être encore tous vivants, lance-t-elle, caustique. Et puis d'être toujours dans le même rire et la même complicité. Aujourd'hui, chacun fait certes sa vie, mais il y a toujours ce lien qui nous unit. » Une autre expérience à son tableau de chasse cinématographique était Les Visiteurs avec, pour partenaires, son ex-époux Christian Clavier et Jean Reno, et qui en est à son troisième opus.

Maillan et Deneuve...
Marie-Anne Chazel n'a jamais craint la critique. Elle dit en avoir l'habitude. « La série des Bronzés et Le Père Noël est une ordure ont été vilipendés à leur sortie par la presse française, car qualifiés de films populaires. Actuellement, ils sont considérés comme des films cultes grâce au public qui est le véritable diapason et qui donne le la. » Pour elle, la comédie, sous-estimée dans l'Hexagone, « car elle ne rentre pas dans les critères d'une France intellectuelle, de tradition littéraire », traduit une scission entre les films d'auteur et les films populaires. « Prenez Louis de Funès, par exemple, un énorme personnage. Il aura fallu attendre après sa mort pour qu'il soit considéré comme tel. Faire beaucoup rire, c'est mal vu, ça ne fait pas chic, mais le public français adhère très fort. Les humoristes ont redonné aujourd'hui au rire ses titres de noblesse. De mon temps, quoique ayant un talent fou, Jacqueline Maillan n'avait pas l'image médiatique d'une Catherine Deneuve. Mais ce n'est pas grave, d'abord le cinéma est éclectique et tout le monde y a sa place. Quand on aime ce qu'on fait et qu'on va à la rencontre du public, c'est la meilleure récompense. »

« La chance que j'ai au théâtre »
Si, tout au long de sa carrière de comédienne, Marie-Anne Chazel était dans le registre comique, c'est parce que « votre tempérament, votre nature font que vous rencontrez des rôles. Ce n'est pas volontaire. On a tous envie de jouer un rôle dramatique et je l'ai fait occasionnellement, mais quand vous êtes au théâtre et que vous entendez les gens rire, et vous sentez leur reconnaissance, c'est un très beau cadeau », sourit-elle. Et de poursuivre : « Je suis consciente de la chance que j'ai au théâtre, même si c'est moins gratifiant médiatiquement et financièrement. Mais cela l'est plus artistiquement. Le public du théâtre n'oublie jamais le moment passé avec les acteurs alors que l'image cinématographique peut s'estomper. J'aime aussi la prise de risque du spectacle vivant, car il peut se passer mille choses sur les planches. C'est un travail qui me passionne. Je n'ai donc pas de déceptions quant à mes choix précédents, par contre j'ai des désirs et, maintenant que j'avance en âge, ces autres désirs prennent forme. »

Dernièrement, Marie-Anne Chazel a joué dans Représailles, au côté de Michel Sardou, au théâtre de la Michodière. Un spectacle qu'ils vont bientôt emmener en tournée. Joyeuse et positive, « très émotionnelle », assure-t-elle, de par ses origines slaves, elle soutient, en esquissant son sourire le plus tendre, que « le monde va mal, il n'y a pas de doute, mais il y a quand même de bonnes et belles choses qui se passent, et ce n'est pas possible que tout cela disparaisse ».

Silhouette mince, yeux qui pétillent, et ce sourire à la fois malicieux et tendre dont elle ne départit jamais... Invitée par son ami Élie Gharzouzi, la comédienne, accompagnée de deux ami(e)s journalistes, a fait un petit séjour au Liban. « Je reviendrai une autre fois pour une plus longue visite, assure-t-elle d'emblée. Le Liban m'a éblouie par ses sites magnifiques, comme la...

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