Le blocage au Conseil des douanes dénoncé par les agents maritimes

Le vice-président du syndicat des agents maritimes, Roger Mouraccadé, a affirmé hier dans un communiqué ne pas comprendre les raisons « du retard dans la nomination d'un remplaçant au troisième membre du conseil d'administration de la Direction des douanes (Cadd), de confession sunnite, qui a pris sa retraite il y a plus d'un an ». M. Mouraccadé a demandé au gouvernement de « s'enquérir de cette affaire car les dégâts dus à ce retard commencent à affecter les secteurs de la navigation et de l'assurance maritime. »
« De nombreux agents maritimes ont reçu des plaintes de la part des armateurs internationaux, car le Cadd ne s'est pas réuni depuis un an et que plusieurs dossiers restent en suspens – dont ceux liés aux amendes douanières –, qui, une fois traités, peuvent assurer d'importantes recettes pour le Trésor », a souligné M. Mouraccadé.
« Lorsqu'un navire entre au port de Beyrouth, l'armateur dépose (à travers son assureur) une garantie auprès de l'agent maritime, qui servira à payer une amende en cas de manque de marchandises signalé par les inspecteurs douaniers. Si la valeur des marchandises manquantes est supérieure à 100 millions de livres, c'est le Cadd qui doit se prononcer sur la valeur de l'amende à payer », a expliqué à L'Orient-Le Jour M. Mouraccadé. « Les assureurs et les armateurs veulent connaître les montants des amendes à payer pour pouvoir retirer leurs garanties », a-t-il poursuivi.
« Pour des raisons purement politiques, le Conseil des ministres n'arrive toujours pas à se mettre d'accord sur l'identité d'un nouveau membre sunnite au Cadd aux côtés des deux autres membres maronite et chiite », se désole M. Mouraccadé.
Le 9 mai, plusieurs sources concordantes avaient pourtant fait état d'un accord entre le Premier ministre, Tammam Salam, et le ministre des Finances, Ali Hassan Khalil, sur une liste de candidats de confession sunnite éligibles pour siéger au CADD.