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Moyen Orient et Monde

La reconnaissance du génocide arménien dans le monde

Un nombre croissant de Parlements, principalement en Europe, à l'instar du Bundestag hier, ont voté des lois ou des résolutions reconnaissant explicitement le génocide arménien, à l'inverse d'autres pays s'abstenant de prononcer ce mot qui met la Turquie en fureur.
Selon l'Institut national arménien, 26 autres Parlements ont reconnu le génocide : Argentine, Autriche, Belgique, Bolivie, Brésil, Bulgarie, Canada, Chili, Chypre, France, Grèce, Italie, Liban, Lituanie, Luxembourg, Pays-Bas, Paraguay, Pologne, Russie, Slovaquie, Suède, Suisse, États-Unis, Uruguay, Vatican, Venezuela. Mais ces votes peuvent revêtir des formes et avoir des portées juridiques très diverses.

Reconnaissance et négationnisme
La France a été, en janvier 2001, le premier grand pays à reconnaître le génocide arménien. La négation de ce génocide n'est cependant pas pénalisée, le Conseil constitutionnel ayant censuré en février 2012 une loi en ce sens, la jugeant contraire à la liberté d'expression.
Au contraire de la France, certains pays pénalisent la négation du génocide arménien, à l'instar de la Suisse, où un négationniste a été condamné par le tribunal fédéral en 2007, et Chypre par une loi adoptée en avril 2015. En Slovaquie, la négation est également passible de prison.

D'autres Parlements européens
Parmi les Parlements ayant récemment adopté une résolution reconnaissant le génocide figurent les Parlements luxembourgeois, en mai 2015, et belge, en juillet de la même année. La résolution adoptée par les députés belges ne reconnaît toutefois pas explicitement le caractère de génocide aux massacres et déportations d'Arméniens. Le Parlement européen a reconnu le génocide dès 1987.
Le caractère génocidaire des massacres et déportations survenus entre 1915 et 1917 a été reconnu par les Parlements de plusieurs autres pays tels la Russie (1994), la Grèce (1996), l'Italie (2000), les Pays-Bas (2004), la Suède (2010).
Le 24 avril 2015, en pleine commémoration par l'Arménie du 100e anniversaire du génocide, le pape François parle de « premier génocide du XXe siècle » à propos du massacre des Arméniens, dans le cadre très solennel de la basilique Saint-Pierre. Une première au Vatican.
Plus symboliquement, les députés autrichiens ont observé, en avril 2015, une minute de silence à la mémoire du génocide arménien, une première dans ce pays autrefois allié à l'Empire ottoman et où ce terme n'a jamais été endossé officiellement.

Hésitations américaines
Le 20 avril 1965, l'Uruguay a été le premier pays au monde à reconnaître le génocide arménien. D'autres pays d'Amérique latine ont suivi comme le Venezuela, l'Argentine, le Chili, la Bolivie, le Paraguay et le Brésil.
La Chambre des communes canadienne a reconnu le génocide arménien en 2004.
Aux États-Unis, le Congrès a reconnu le génocide, avec l'adoption de résolutions par la Chambre en 1975 et 1984. Lorsqu'il faisait campagne pour la Maison-Blanche en 2008, Barack Obama s'était engagé à reconnaître le génocide, un terme qu'il n'a cependant jamais employé en tant que président.

Un nombre croissant de Parlements, principalement en Europe, à l'instar du Bundestag hier, ont voté des lois ou des résolutions reconnaissant explicitement le génocide arménien, à l'inverse d'autres pays s'abstenant de prononcer ce mot qui met la Turquie en fureur.Selon l'Institut national arménien, 26 autres Parlements ont reconnu le génocide : Argentine, Autriche, Belgique,...

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