Le ministre iranien des Affaires étrangères a critiqué les propos "arrogants" de son homologue saoudien appelant Téhéran à cesser ses ingérences en Irak, prévenant que les Iraniens ne quitteraient le pays que si le gouvernement de Bagdad le leur demandait.
"Nous quitterons l'Irak quand l'Irak nous le demandera. Et nous aiderons l'Irak à combattre le terrorisme aussi longtemps que l'Irak voudra que nous l'aidions à combattre le terrorisme", a déclaré Mohammad Javad Zarif, en visite à Stockholm dans le cadre d'une tournée européenne destinée à attirer les investisseurs.
La semaine dernière, le chef de la diplomatie saoudienne, Adel al-Jubeir, avait accusé l'Iran d'attiser les dissensions confessionnelles en Irak. "La présence de l'Iran en Irak sous une quelconque forme est inacceptable, tout comme est inacceptable l'envoi de miliciens chiites en Irak (...) pour jouer un rôle confessionnel dans ce pays", avait lancé M. Jubeir.
Le ministre iranien a fustigé "des propos absurdes et arrogants". "Nul ne devrait s'arroger le droit de parler au nom d'autres pays", a-t-il dit.
(Lire aussi : La présence de Qassem Souleimani sur le front de Fallouja inquiète les sunnites d'Irak)
Le royaume saoudien sunnite et l'Iran chiite sont en rivalité pour élargir leur influence au Moyen-Orient, notamment en Irak, en Syrie et au Yémen.
Des "conseillers" militaires iraniens sont présents en Irak mais aussi en Syrie pour aider les armées des deux pays à combattre les groupes armés opposés au pouvoir.
A ce sujet, M. Zarif a mis en garde, sans les nommer, les pays qui "verraient l'Etat islamique à Fallouja comme leur allié (...) à des fins politiques".
"Ce serait le pire calcul jamais fait dans notre région. Le pire calcul. Plus tôt l'Arabie saoudite comprendra que l'EI représente avant tout une menace pour elle (...), plus tôt nous pourrons écarter cette menace", a-t-il assuré.
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"Nous quitterons l'Irak quand l'Irak nous le demandera. Et nous aiderons l'Irak à combattre le terrorisme aussi longtemps que l'Irak...
Et il a déclaré ça, l'inepte, lors de sa visite à Stockholm dans le cadre d'une tournée européenne destinée à attirer les investisseurs ! Eh bien, ces "investisseurs-fantômes", il pourra longtemps les attendre après une déclaration stupide pareille....
08 h 44, le 02 juin 2016