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Campus - En ligne

Lancement de la formation « Géopolitique du Liban et du Moyen-Orient »

L'Institut supérieur des sciences politiques et administratives (ISSPA) et le Centre des études et des cultures latino-américaines (Cecal) de l'Usek lancent la troisième édition de la formation en ligne « Géopolitique du Liban et du Moyen-Orient ». Une formation semi-intensive de huit semaines qui débute le 6 juin et s'adresse aussi bien aux acteurs internationaux qu'aux étudiants libanais.

De prime abord, le lien entre un Centre des études et des cultures latino-américaines et un certificat en géopolitique du Liban et du Moyen-Orient n'est pas évident. Pourtant, « la plupart des étudiants mais aussi des professeurs de cette formation sont des latino-américains », explique M. Roberto Khatlab, directeur du Cecal. Par l'intermédiaire de ce centre – unique en son genre au Moyen-Orient, précise le Brésilien –,
de nombreuses conventions ont été signées avec le Brésil, le Mexique, l'Argentine, le Chili ou encore le Costa Rica. « C'est pour cette raison que nous avons finalement opté pour une formation en ligne, afin d'étendre notre impact en profitant notamment du réseau du Cecal », poursuit le Dr Georges Yahchouchi, directeur de l'ISSPA.
Lancé il y a trois ans, ce premier cours entièrement en ligne de l'Usek a été selon lui « une grande réussite ». Parmi la trentaine de personnes inscrites lors des précédentes éditions on trouve des ambassadeurs, des diplomates, des experts de l'Onu mais également des étudiants en journalisme par exemple, principalement issus d'Amérique latine mais également d'Europe ou des États-Unis qui, sans être forcément établis dans la région, s'intéressent à sa situation géopolitique.

Interaction
Coordinateur du programme, le Dr Francisco Barroso en détaille les spécificités, au premier rang desquelles l'effort porté sur une mise à jour des informations qui se veut réactive. Ainsi, la deuxième partie du cours, qui concerne le rôle et la vision des grandes puissances, inclura notamment cette année la politique extérieure de la Russie, dont l'intervention tardive en Syrie n'en est pas moins essentielle pour une compréhension globale du conflit. Autre particularité : grâce à son format dématérialisé, la formation fait intervenir des professeurs issus de facultés partenaires à travers le monde, confrontant ainsi différentes approches aussi bien pédagogiques que disciplinaires. Plurielle, cette formation devrait en outre initier les étudiants à des concepts relativement innovants, tels que celui d'une « géopolitique critique » prenant largement en compte les facteurs d'ordre culturel.
Dispensant un certificat universitaire, cet enseignement s'efforce de « combiner théorie et pratique », explique le professeur Barroso, lui-même de nationalité espagnole et spécialiste de la région. « On ne demande pas seulement une présentation "power point", il s'agit surtout pour les étudiants de montrer qu'ils sont capables d'utiliser ce savoir de manière pratique. » Pour ce faire, il s'appuie sur une interaction permanente avec les enseignants, disponibles au moins trois heures par semaine, via notamment un forum qui permet en outre aux étudiants de partager leurs propres contributions à la réflexion collective. « Nous ne voyons pas les élèves mais nous sommes proches d'eux », résume le Dr Yahchouchi qui, face à l'ampleur de la demande, prône un développement des initiatives de cours en ligne. « Nous avons au Liban des spécificités locales qui intéressent les gens et notamment la grande diaspora libanaise », argumente le directeur de l'ISSPA.
Ouvert à toute personne diplômée d'un baccalauréat et âgée de plus de 21 ans, ce certificat « géopolitique du Liban et du Moyen-Orient » ne requiert donc pas de cursus spécifique. S'inscrivant dans un processus de formation continue, il s'adresse à ceux qui veulent « compléter leur savoir » et constitue « une très grande valeur ajoutée », explique le Dr Yahchouchi, et cela pour un coût total de 700 dollars, qu'il juge raisonnable. À noter que ce cours de huit semaines, qui débutera le 6 juin, ne devrait pas être trop sélectif : moins d'une dizaine d'étudiants sont déjà inscrits, pour une formation qui peut en accueillir jusqu'à cinquante. Une bonne lettre de motivation devrait donc suffire : « Nous avons besoin de savoir pourquoi les étudiants postulent à ce cours, afin de l'adapter au mieux à la demande », précise encore le Dr Barroso.
Pour présenter sa candidature – avant le 2 juin –, visitez le site : webapp.usek.edu.lb/forms/FRM/Geopolitics.aspx.

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