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À La Une - Islam

En Suisse, des élèves musulmans devront serrer la main de leurs enseignantes

Une dispense avait été accordée depuis la rentrée par l'école secondaire de Therwil à deux élèves Syriens de 14 et 15 ans, qui refusaient de serrer la main des enseignantes au début et à la fin des cours.

Manifestation de musulmans devant le parlement suisse à Bern le 12 décembre 2009 contre la décision des Suisses d'interdire la construction de nouveaux minarets. AFP/FABRICE COFFRIN

Deux élèves musulmans d'un collège proche de Bâle en Suisse auront l'obligation de serrer la main de leurs enseignants, y compris les femmes, alors qu'ils refusaient cette pratique courante dans les écoles suisses en raison de leur religion.

L'affaire, qui fait grand bruit en Suisse, a débuté après la révélation début avril par les médias alémaniques de la dispense accordée depuis la rentrée par l'école secondaire de Therwil à deux élèves Syriens de 14 et 15 ans, qui refusaient de se plier à la coutume et de serrer la main des enseignantes au début et à la fin des cours.

Cette dispense avait provoqué un tollé dans le pays, obligeant les autorités à mener une expertise juridique.
Selon la décision annoncée mercredi par le canton de Bâle-Campagne, "une enseignante peut exiger la poignée de main".
Si les élèves continuent à refuser de le faire, les parents risquent un avertissement, voire une amende pouvant aller jusqu'à 5.000 francs suisses (4.521 euros).

L'école concernée a fait part de "son soulagement", ajoutant qu'elle va supprimer la dispense provisoire et que la famille des deux adolescents a été informée.
Pour la Direction cantonale de l'instruction publique, qui a mené l'expertise juridique, "l'intérêt public concernant l'égalité entre femme et homme aussi bien que l'intégration de personnes étrangères l'emportent largement sur la liberté de croyance des élèves". En outre, poursuit-elle, en cas de dispense, "les enseignant(e)s et les autres élèves se trouvent impliqués dans une pratique religieuse qui ne leur appartient pas".

 

(Lire aussi : Un site d'extrême droite dirigé par un Suisse condamné pour une "diatribe violente" contre les musulmans)

 

"Normal" ou "totalitaire"
"Sur le fond, la décision rejoint notre position: il est normal que des élèves donnent la main aux enseignants", a expliqué à l'AFP Pascal Gemperli, porte-parole de la Fédération d'organisations islamiques de Suisse.
"Sur la forme, on aurait souhaité quelque chose qui ne soit pas passé dans le domaine juridique", poursuit-il, indiquant que la Fédération des musulmans du canton de Bâle aurait pu "agir comme médiateur" si elle avait été contactée. Il a également jugé que le montant de l'amende, qui peut atteindre 5.000 francs, était "très répressif".

Le Conseil central islamique suisse, une association dont le président Nicolas Blancho défraie souvent la chronique pour ses positions radicales, a dénoncé la décision de Bâle, estimant qu'il s'agit d'une forme de "totalitarisme". M. Blancho assure qu'il s'opposera juridiquement au nouveau règlement s'il est mis en application.

"Il y a des acteurs côté musulman qui préfèrent la provocation", commente Pascal Gemperli.
Selon le journal Le Temps, le CCIS ne compterait que 3.500 membres, soit environ 1% des musulmans de Suisse. La ministre suisse de la Justice, Simonetta Sommaruga, s'était indignée de la décision de dispense. Son service de presse, contacté par l'AFP, n'a pas souhaité faire de commentaire mercredi.

L'affaire a pris un autre tour lorsque la presse suisse a dévoilé que la famille des deux jeunes Syriens avait déposé en janvier une demande de naturalisation suisse.
Du coup, l'Office des migrations, organe compétent en la matière, a "mené des entretiens avec les membres de la famille", a indiqué la Direction cantonale, et une des personnes, dont l'identité n'a pas été dévoilée, a reçu un avertissement "pour valorisation de la violence". Cet avertissement pourrait avoir des conséquences sur la demande de naturalisation, souligne la Direction cantonale.

Le père des deux adolescents, imam d'une mosquée controversée de Bâle, est arrivé en Suisse en 2001 en tant que demandeur d'asile. Selon la presse suisse, les filles aînées de la famille sont rentrées en Syrie où elles ont terminé leur scolarité.

La Suisse compte environ 350.000 musulmans sur une population de quelque 8 millions dont 2 millions d'étrangers. Elle a déjà été confrontée à des problèmes concernant des élèves musulmans, notamment de la part de parents qui refusent que leurs filles suivent des cours de natation.

Deux élèves musulmans d'un collège proche de Bâle en Suisse auront l'obligation de serrer la main de leurs enseignants, y compris les femmes, alors qu'ils refusaient cette pratique courante dans les écoles suisses en raison de leur religion.L'affaire, qui fait grand bruit en Suisse, a débuté après la révélation début avril par les médias alémaniques de la dispense accordée depuis la...

commentaires (9)

Ils se prennent pour qui, non mais ? ! Pour des "Libanais(h)" en Afrique ?

ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

11 h 04, le 27 mai 2016

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Commentaires (9)

  • Ils se prennent pour qui, non mais ? ! Pour des "Libanais(h)" en Afrique ?

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    11 h 04, le 27 mai 2016

  • Respecter les règles de politesse du oays qui vous accueille est la mondre des choses.

    Yves Prevost

    14 h 37, le 26 mai 2016

  • C’est de leurs "propres" peurs que ces Suisses ont peur !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    11 h 14, le 26 mai 2016

  • Ils se présentent comme réfugiés, fuyant leur pays la Syrie où règne le chaos...pour demander l'asile en Suisse. Tout en exigeant d'appliquer les préceptes de leur religion,l'Islam, dont celle de ne pas serrer la main aux personnes du sexe opposé. Des gamins de 14-15 ans refusent de saluer leur enseignante en lui serrant la main...comme c'est la règle en Suisse ! Mais qu'ils retournent vite dans leur beau pays, la Syrie où il fait si bon vivre, et où ils pourront vivre leur religion ! Ces "réfugiés" n'ont pas compris que quand on demande l'asile dans un autre pays où il y a un Etat,avec ses lois et ses coutumes, on a la décence de les appliquer ! L'on comprend les pays qui ont fermé leurs frontières aux migrants, comme la Hongrie, la Pologne etc. Ils connaissent trop bien les problèmes que ces réfugiés vont leur apporter, ils n'ont qu'à voir ce qui se passe dans les pays qui les accueillent ! Irène Saïd

    Irene Said

    11 h 03, le 26 mai 2016

  • TRIAGE ET EXPULSION... SINON LES DEMOCRATIES EUROPEENNES DEVIENDRONT DES ANARCHIES EUROPEENNES (?)...

    LA LIBRE EXPRESSION

    10 h 19, le 26 mai 2016

  • On dirait des Libanais !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    10 h 09, le 26 mai 2016

  • POURQUOI NE RESTENT-ILS PAS DANS LEURS PAYS AVEC LEURS MOEURS... C,EST DU PROVIOC QUE DE VOULOIR IMPOSER LEURS MOEURS DANS LES PAYS QUI LES ACCUEILLENT EN HOTES...

    LA LIBRE EXPRESSION

    09 h 19, le 26 mai 2016

  • malheureusement, les personnes moderees payent pour celles fanatiques . Mais quelle serait la solution? J'ai bien peur qu'il n'y en est plus car les occidentaux auraient du prendre des mesures BIEN plus tot, BIEN avant l'exacerbation du fanatisme musulman.

    Gaby SIOUFI

    09 h 16, le 26 mai 2016

  • Étant si "fiers" de leur "culTure", ils n'ont ; n'est-ce pas ; nul besoin alors de mendier un statut de réfugiés.

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    05 h 47, le 26 mai 2016

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