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Les migrants secourus au large de la Sicile ne sont pas Syriens

Il n'y avait en fait quasiment pas de Syriens parmi les 800 migrants secourus jeudi au sud-est de la Sicile, contrairement à ce qu'avaient compris les gardes-côtes, ont annoncé vendredi l'OIM et l'Onu. Cependant, ces migrants ont expliqué être partis d'Egypte, ce qui confirme le renforcement de cette route marginale parmi les arrivées en Italie.

Secourus alors qu'ils étaient à bord de deux embarcations surchargées et répartis sur plusieurs navires de secours, ils ont été débarqués vendredi dans quatre ports de Sicile.

Jeudi, les gardes-côtes avaient affirmé que la moitié des 342 de ces migrants recueillis sur leur navire Nave Peluso étaient Syriens, suscitant l'inquiétude en Italie, où seulement 26 Syriens sont arrivés cette année et où les autorités redoutent de voir une partie du vaste flux bloqué en Grèce détourné vers ses côtes.

"L'information n'était pas correcte", a déclaré vendredi à l'AFP Carlotta Sami, porte-parole en Italie du Haut commissariat de l'Onu aux réfugiés (HCR), dont des représentants ont pu parler avec les migrants à leur arrivée vendredi. "Il y a beaucoup de nationalités différentes: Yéménites, Somaliens, Erythréens, Sud-Soudanais...", a-t-elle ajouté. Selon Flavio di Giacomo, porte-parole en Italie de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), dont des représentants ont également parlé aux migrants, il y a aussi beaucoup d'Egyptiens.

Parmi les migrants se trouvent plusieurs familles avec de jeunes enfants, et surtout de nombreux mineurs non accompagnés -- au moins une centaine sur les 342 personnes recueillies par le Nave Peluso --, selon le HCR et l'OIM.

Partis d'Egypte, ils ont passé jusqu'à une quinzaine de jours difficiles en mer mais se trouvent tous en relative bonne santé, selon Mme Sami. Seule une femme, enceinte de huit mois, avait dû être évacuée jeudi par hélicoptère.

Au cours des quatre premiers mois de l'année, environ 2.000 migrants arrivés en Italie étaient partis d'Egypte, soit 10 fois plus que l'année dernière à la même période, a expliqué M. di Giacomo. Le nombre de ces départs semble même s'accélérer depuis quelques semaines, a relevé Mme Sami, tout en rappelant que 90% des migrants arrivant en Italie partent de Libye.

Les bateaux utilisés par les passeurs égyptiens sont en général plus stables que ceux des passeurs libyens, qui n'envoient désormais quasiment plus que des canots gonflables de piètre qualité. Mais la durée de la traversée, la nécessité de changer d'embarcation en pleine mer parce que les passeurs ne veulent pas perdre leurs meilleurs bateaux et le grand nombre de personnes embarquées multiplient les risques de drames.

L'Italie, qui a accueilli plus de 31.000 migrants cette année, avait vu débarquer environ 50.000 Syriens entre l'été 2013 et le printemps 2014, quand ce flux s'est déplacé vers la Grèce, selon l'OIM.

Il n'y avait en fait quasiment pas de Syriens parmi les 800 migrants secourus jeudi au sud-est de la Sicile, contrairement à ce qu'avaient compris les gardes-côtes, ont annoncé vendredi l'OIM et l'Onu. Cependant, ces migrants ont expliqué être partis d'Egypte, ce qui confirme le renforcement de cette route marginale parmi les arrivées en Italie.
Secourus alors qu'ils étaient à bord de...