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Liban - Internet illégal

Harb : L’enquête de l’armée cite des noms de personnes influentes et protégées

Le ministre des Télécoms a affirmé que les affaires de l'Internet illégal et du Google Cash sont distinctes et a déploré la lenteur de la procédure judiciaire dans le cas de la première.

« Je n'ai rien à cacher et je n'ai peur de rien. » C'est par ces mots que le ministre des Télécoms, Boutros Harb, a entamé hier sa prestation dans le cadre de l'émission Kalam Ennas à la LBCI.
Le ministre a nié formellement que son nom ou celui de l'un de ses proches soient impliqués dans le dossier. « Dans l'affaire de l'Internet illégal, c'est moi qui ai porté plainte contre les contrevenants, comment y serais-je impliqué? », a-t-il dit. Interrogé sur le timing, il a répondu : « Dès que j'ai eu l'information, j'ai lancé l'enquête. C'est moi qui en ai notifié la commission parlementaire des Télécommunications, et non pas le député Hassan Fadlallah qui me l'aurait dit. »
Comment en a-t-il eu vent ? « J'ai reçu des plaintes des entreprises de distribution d'Internet en raison de la concurrence déloyale, a-t-il dit. Nous avons enquêté et trouvé des installations sur les cimes des montagnes. Certaines personnes étaient impliquées dans l'affaire de l'Internet illégal à Barouk, lié aux communications avec Israël. Je déplore aujourd'hui qu'il y ait des délais dans le règlement judiciaire d'une affaire aussi grave, tout simplement parce qu'on en a détourné l'attention en mettant l'accent sur la question du Google Cash, qui est tout à fait distincte de la première. »
Est-ce possible que des chefs d'entreprise notifient le ministère des contraventions dans ce dossier alors qu'Ogero n'était pas au courant ? Selon le ministre, l'administration n'avait pas les moyens nécessaires pour le découvrir. Il a mentionné un projet d'acheter une installation « Spectrum », capable de déceler l'Internet illégal. « Les enquêtes de la justice se poursuivent mais sont très lentes, a-t-il insisté. Je n'ai pas de réponse pour expliquer cette lenteur dans l'affaire de l'Internet illégal alors qu'il y a une célérité sans pareil dans le cas du Google Cash. »
À la question de savoir qui est derrière cet Internet illégal, le ministre a reconnu que « le rapport de l'armée a comporté des noms de personnes influentes et apparemment protégées, et c'est probablement ce qui explique la lenteur de la procédure judiciaire ». Il affirme avoir souvent soulevé la question en Conseil des ministres comme devant la commission des Télécoms, mais sans jamais avoir obtenu de réponse, promettant de poursuivre dans cette voie.
M. Harb a également dénoncé le fait que des personnes ayant avoué posséder des installations illégales sur certaines cimes de montagne n'aient pas encore été écrouées, sachant que la justice, pour sa part, assure que l'enquête est en cours.
Interrogé sur le directeur d'Ogero, Abdel Menhem Youssef, sur lequel pèsent des soupçons mais qui se trouve actuellement hors du pays, le ministre a affirmé « n'avoir jamais pris sa défense », mais avoir voulu protéger son administration et les fonctionnaires d'accusations injustes. Interrogé sur les raisons pour lesquelles il vient d'autoriser que des poursuites soient engagées contre Youssef, M. Harb a répondu : « Je crois en la justice, c'est à la justice de décider si cette personne a quelque chose à se reprocher. Je n'ai personnellement pas vu, dans les documents de l'enquête que j'ai consultés, des preuves de la culpabilité de Abdel Menhem Youssef. Mais je répète que c'est à la justice de trancher. »

« Je n'ai rien à cacher et je n'ai peur de rien. » C'est par ces mots que le ministre des Télécoms, Boutros Harb, a entamé hier sa prestation dans le cadre de l'émission Kalam Ennas à la LBCI.Le ministre a nié formellement que son nom ou celui de l'un de ses proches soient impliqués dans le dossier. « Dans l'affaire de l'Internet illégal, c'est moi qui ai porté plainte...

commentaires (1)

Mâr Bôttross à présent, et non plus Shâïkh Bôttross uniquement ! Yâ hârâââm !

ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

11 h 07, le 13 mai 2016

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Commentaires (1)

  • Mâr Bôttross à présent, et non plus Shâïkh Bôttross uniquement ! Yâ hârâââm !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    11 h 07, le 13 mai 2016

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