Le président du Parlement libanais, Nabih Berry, a fait machine arrière lundi au sujet de la tenue d'une séance plénière de la Chambre consacrée à la "législation de nécessité", qu'il voulait convoquer, concédant à ses détracteurs la primauté de l'examen d'une nouvelle loi électorale et estimant que le 8 et le 14 Mars sont en état de "mort clinique".
Le 8 et le 14 Mars en état de "mort clinique"
"Vous ne voulez pas de législation, même de nécessité, sans texte de loi électorale. Mais j'ai entre mes mains 17 textes, la plupart ayant pour objectif d'infliger une défaite à l'équipe adverse, sans se soucier du Liban. Le 8 et le 14 Mars sont en état de mort clinique", a lancé M. Berry lors d'un point de presse, à l'adresse des formations qui s'opposent à une séance législative sans loi électorale en tête de l'ordre du jour.
Les blocs chrétiens, toutes tendances confondues, soutenus par le Courant du Futur, refusent que soit repris le travail de législation tant que le projet de loi électorale n'a pas été placé à la tête de l'ordre du jour.
M. Berry a répété que "la Chambre a le droit de légiférer au niveau de tous les dossiers". "Mais je ne la convoquerai plus avant que les commissions mixtes n'aient fini l'examen des 17 textes en questions", a-t-il martelé. "Ma position ne va pas à l'encontre de mes convictions, mais illustre mon souci pour le Liban et le respect de toutes les parties", a-t-il justifié.
M. Berry avait proposé lors de la dernière séance de dialogue national que le bureau de la Chambre se réunisse et fixe un ordre du jour pour une séance plénière en fonction de la législation de "nécessité", afin d'accorder la priorité aux "questions urgentes" et que celles-ci soient votées. L'initiative prévoyait également l'élaboration d'une nouvelle loi électorale pour les législatives.
"Le quorum était assuré"
"Lorsque j'ai avancé mon initiative, il y avait une position unanime, à l'exception de celle du président des Kataëb, Samy Gemayel, qui a pris une position de principe refusant la législation à l'ombre de la vacance présidentielle", a expliqué M. Berry.
Au nom du CPL, "le ministre des Affaires étrangères, Gebran Bassil a refusé de donner une réponse et a demandé un délai d'une semaine pour répondre", a-t-il poursuivi, ajoutant que le bloc parlementaire du Futur avait donné une réponse positive", a-t-il poursuivi.
"De fait, le quorum de la séance était assuré", a conclu le président de la Chambre, estimant qu'entre 75 et 80 députés auraient été présents si une séance avait été convoquée et déplorant l'absence de position unanime.
"Je vais appeler une nouvelle fois les commissions mixtes à étudier tous ces textes, et à répondre essentiellement à deux questions : la taille des circonscriptions et le mode de scrutin", a-t-il ajouté. Et d'insister: "Travaillons et étudions ces propositions, même si au final trois textes seront retenus, pour pouvoir aller ensuite au Parlement". Et de conclure sur ce sujet : "Une nouvelle loi électorale a besoin de consensus, comme tous les autres dossiers concernant le pays, et je vais convoquer les commissions mixtes à se réunir au plus tôt".
Sur un autre plan, Nabih Berry a affirmé que les élections municipales auront lieu à la date prévue et que tout était prêt pour les organiser.
Le Liban étant sans président de la République depuis le 25 mai 2014, de nombreux responsables s'opposent toujours à toute activité législative du Parlement avant que celui-ci n'ait élu un chef de l’État. Ils craignent que cela ne mène à une banalisation et une prolongation de la vacance à la magistrature suprême.
Le 8 et le 14 Mars en état...
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LA LIBRE EXPRESSION
14 h 19, le 26 avril 2016