Damas va poursuivre les pourparlers, assure le vice-ministre des AE

Le vice-ministre syrien des Affaires étrangères, Faysal al-Mikdad, a assuré jeudi à Prague que Damas allait poursuivre les pourparlers de paix à Genève sous l'égide de l'Onu jusqu'à l'obtention d'une solution, malgré le retrait de représentants de l'opposition.

M. al-Mikdad se prononçait dans la capitale tchèque au cours de son déplacement sans-précédent d'un responsable syrien de haut rang dans un pays membre de l'Union européenne, depuis le début du conflit syrien.
"Une fois de plus, je vous assure que nous allons respecter la cessation des hostilités réclamée par l'Onu", a déclaré M. al-Mikdad, à l'issue de son entretien avec le chef de la diplomatie tchèque, Lubomir Zaoralek, et son adjoint, Martin Tlapa.

"Nous allons envoyer de l'aide humanitaire à la population de la Syrie là où elle en a besoin, et nous allons poursuivre les pourparlers, jusqu'à ce que nous arrivions à une solution", a ajouté le vice-ministre syrien.
M. al-Mikdad a fait ses études supérieures à l'Université Charles à Prague, où il a obtenu son doctorat en littérature anglaise.

La République tchèque est le seul pays de l'UE à avoir gardé ouverte sa mission diplomatique à Damas, représentant actuellement aussi les intérêts d'autres pays européens et ceux des Etats-Unis.
Installée à Damas en 1955 par l'ex-Tchécoslovaquie communiste - pays scindé depuis en République tchèque et Slovaquie en 1993 - l'ambassade avait négocié d'importantes livraisons d'armes à Damas, en particulier dans les années 1970 et 1980.

"Nous avons toujours dit qu'une solution politique devrait servir de base pour un règlement du conflit en Syrie", a de son côté dit M. Tlapa. "L'actuelle cessation des hostilités est fragile mais fonctionne et il est dans notre intérêt qu'elle s'élargisse à l'ensemble du territoire de la Syrie", a-t-il ajouté.