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Le président français en Egypte pour réaffirmer son soutien à Sissi

Le président français François Hollande est arrivé dimanche au Caire pour réaffirmer son soutien à son homologue Abdel Fattah al-Sissi qui dirige l'Egypte d'une main de fer, une visite centrée sur la sécurité au Moyen-Orient mais avec un important volet commercial.

Les deux hommes doivent s'entretenir notamment de la question israélo-palestinienne, de la guerre en Syrie, de la tension en Libye et de la lutte contre l'organisation jihadiste Etat islamique (EI), selon la présidence française.

La question des droits de l'Homme devrait également affleurer durant cette visite. La France a très tôt manifesté son soutien et conclu d'importants contrats d'armement après la destitution en 2013 par M. Sissi, alors chef de l'armée, du président islamiste élu Mohamed Morsi. Mais depuis, le pouvoir égyptien réprime très violemment toute forme d'opposition.

M. Hollande a atterri au Caire en milieu d'après-midi en provenance du Liban, première étape d'une tournée au Moyen-Orient qui le conduira également en Jordanie, après deux jours d'une visite d'Etat en Egypte.

Le président français a été accueilli par M. Sissi qui l'a embrassé à la descente d'avion.

M. Hollande est accompagné d'une trentaine de chefs de grands groupes français et de petites et moyennes entreprises (PME), qui doivent prendre part à un "forum d'affaires" franco-égyptien et assister à la signature de divers "accord sectoriels", notamment dans les domaines des transports urbains et de l'énergie renouvelable.

- 'Silence assourdissant' -

Mercredi à Paris, la Fédération internationale des Droits de l'Homme (FIDH), Amnesty international et Human Rights Watch (HRW) notamment ont dénoncé le "silence assourdissant" de la France sur la "gravité de la répression contre la société civile, au prix d'une augmentation vertigineuse de la pratique de la torture, des incarcérations abusives, des disparitions forcées et des violences (...) sans précédent dans l'histoire récente de l'Egypte".

L'entourage de M. Hollande a assuré que ce dernier entendait, sur le sujet des droits de l'Homme, porter des "messages" au Caire mais de façon "discrète et efficace".

Depuis que M. Sissi a destitué et fait arrêter en juillet 2013 M. Morsi, premier chef de l'Etat démocratiquement élu en Egypte, son régime réprime dans le sang l'opposition islamiste, notamment les Frères musulmans de Morsi, mais musèle aussi l'opposition laïque et libérale, dont les principale figures sont derrière les barreaux ou inquiétés par la police et la justice.

Dans les semaines qui ont suivi la destitution, plus de 1.400 manifestants pro-Morsi ont été tués par la police et l'armée dans les rues, dont plus de 700 en quelques heures en plein centre du Caire le 14 août 2013. Plus de 40.000 personnes ont été emprisonnées, essentiellement des sympathisants des Frères musulmans, et des centaines, dont M. Morsi, condamnées à mort dans des procès de masse expéditifs qualifiés par l'ONU de "sans précédent dans l'Histoire récente" du monde.

- 'Solidarité exceptionnelle' -

Pour se défendre contre ces critiques, le régime de Sissi, élu en mai 2014 haut la main après avoir éliminé toute opposition de la scène politique, met en avant le fait que l'Egypte est "le dernier rempart contre les jihadistes" et que le pays est en proie à de nombreux attentats, visant essentiellement les forces de sécurité et revendiqués par la branche égyptienne de l'EI.

De fait, des centaines de policiers et soldats ont été tués depuis 2013, ainsi que 224 Russes dans un attentat contre un avion de touristes en octobre, revendiqué par l'EI.

Paris est aussi l'un des principaux fournisseurs d'armes du régime de M. Sissi, qui lui a notamment acheté en 2015 24 avions de combat Rafale, une frégate multimissions et les deux navires Mistral dont Paris avait annulé la vente à la Russie en raison de la crise ukrainienne.

Au Liban, M. Hollande, qui a fait de la crise des réfugiés syriens l'un des thèmes majeurs de sa tournée au Moyen-Orient, a salué dimanche "la solidarité exceptionnelle" des Libanais en visitant un camp d'accueil à Dalhamiyé, dans la plaine de la Békaa.

Le pays du Cèdre accueille plus de 1,1 million de réfugiés syriens, soit l'équivalent du quart de sa population.

A son arrivée samedi à Beyrouth, M. Hollande avait annoncé que la France accueillerait 3.000 réfugiés supplémentaires en 2016 et 2017. Samedi, il avait aussi multiplié les appels en faveur du règlement de la crise institutionnelle au Liban, sans président de la République depuis mai 2014.

Il s'est entretenu notamment avec deux des candidats à la présidence, Souleimane Frangié et Michel Aoun.

Le président français François Hollande est arrivé dimanche au Caire pour réaffirmer son soutien à son homologue Abdel Fattah al-Sissi qui dirige l'Egypte d'une main de fer, une visite centrée sur la sécurité au Moyen-Orient mais avec un important volet commercial.Les deux hommes doivent s'entretenir notamment de la question israélo-palestinienne, de la guerre en Syrie, de la tension en...