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À La Une - Diplomatie

Sanders rencontre le pape à Rome avant le vote de New York

"J'ai estimé que cette invitation au Vatican, étant donné l'immense respect que j'ai pour le pape, était quelque chose que je ne pouvais pas refuser", affirme le candidat démocrate à la Maison Blanche.

Le candidat à la Maison Blanche Bernie Sanders, lors d'un point de presse improvisé durant sa visite au Vatican, le 15 avril 2016. Photo REUTERS/Stefano Rellandini

Le candidat à la Maison Blanche Bernie Sanders, qui prêche depuis des mois en faveur d'une "révolution politique", a brièvement rencontré samedi le pape François, qui a pris soin de préciser qu'il ne fallait nullement y voir la marque d'un soutien.

Trois jours avant un vote crucial pour les primaires de l'Etat de New York, le sénateur du Vermont, à la traîne dans les sondages derrière Hillary Clinton, a défendu son choix d'abandonner momentanément sa campagne pour se rendre à Rome.

"Il nous reste du travail dans les jours à venir mais au final nous aurons parlé à plus de 100.000 personnes dans tout l'Etat, nous avons visité presque tous les quartiers de New York", a-t-il expliqué sur CNN depuis l'Italie. "Mais j'ai estimé que cette invitation au Vatican, étant donné l'immense respect que j'ai pour le pape, était quelque chose que je ne pouvais pas refuser", a-t-il ajouté.

Le candidat septuagénaire, qui se présente comme un juif laïc, et son épouse, Jane, qui est catholique, ont rencontré le pape quelques minutes, à l'écart des caméras, juste avant le départ du souverain pontife pour l'île grecque de Lesbos où il est allé à la rencontre de réfugiés.

"Je l'ai salué, lui et sa femme et un autre couple qui était avec lui et logeait à Sainte Marthe. Rien de plus", a raconté un peu plus tard le pape, dans l'avion du retour, soulignant que cette furtive rencontre n'avait aucune dimension politique. "Cela s'appelle de l'éducation et si quelqu'un pense que saluer quelqu'un revient à s'immiscer dans la politique, il devrait aller trouver un psychiatre", a insisté le pontife argentin.

Bernie Sanders était hébergé à la résidence Sainte-Marthe, qui accueille les intervenants aux conférences de l'Académie pontificale des sciences sociales. Redoutant l'isolement de l'appartement pontifical, le pape François a choisi d'y loger aussi de manière permanente, afin justement de pouvoir croiser plus de monde de manière informelle.

 

(Pour mémoire : Sanders remporte trois victoires face à Clinton)

 

'Dimension morale dans l'économie'
"J'apprécie le rôle extraordinaire qu'il joue à travers le monde, en faisant prendre conscience des inégalités (...) et de l'avidité, avec 1% des plus riches accaparant aujourd'hui plus de richesses que les 99%" restants réunis, a raconté M. Sanders.
"Je ne suis pas catholique, mais un tel rayonnement émane de lui. C'était magnifique de le rencontrer", a-t-il ajouté. "Je lui ai exprimé mon admiration pour le travail extraordinaire qu'il effectue, en soulevant certaines des plus importantes questions auxquelles fait face notre planète, et en introduisant la nécessité d'une dimension morale dans l'économie globale", a encore dit le démocrate-socialiste de 74 ans, qui prêche une révolution politique.
Mais "ce n'est pas un secret que mes positions sur les droits des femmes, des homosexuels, de la contraception sont différentes de celles de l'Eglise", a-t-il ajouté.

Bernie Sanders avait été invité aux côtés d'autres dirigeants "socialistes" au Vatican par l'Académie pontificale des sciences sociales, qui s'occupe de thèmes sociaux, économiques et liés à l'environnement, pour une conférence qui s'est ouverte vendredi. Il a côtoyé les présidents de l'Equateur et de la Bolivie, Rafael Correa et Evo Morales, à l'occasion de ce colloque qui se poursuivait samedi, sur le thème de l'inégalité sociale et d'une économie plus juste et équitable.

Hillary Clinton vise une large victoire dans l'Etat de New York dont elle a été sénatrice (2001-2009) pour creuser définitivement l'écart avec son rival et voguer vers l'investiture de son parti pour la présidentielle de novembre.
M. Sanders, né à Brooklyn, veut encore croire à son élan, porté par sept victoires consécutives aux primaires dans autant d'Etats depuis le 22 mars. L'enjeu de cette consultation électorale est de taille: 291 délégués démocrates (dont 44 super-délégués) sont en jeu, le plus gros butin derrière la Californie.

 

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