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Disparus de la guerre civile : S'ils pouvaient témoigner... - Pour préserver l’espoir

« Mon mari vivait en Allemagne. Ce jour-là, il nous a perdus tous les cinq »

Pour que la cause des personnes disparues au Liban ne tombe pas dans l'oubli, l'ONG Act for the Disappeared a lancé le projet « Fus'hat amal » *. Dans ce cadre, nous publions une série de témoignages fictifs qu'auraient apportés des Libanais arrachés à leur milieu familial et social.

Fatima el-Ali en compagnie de ses quatre enfants et d’un cinquième petit garçon.

Mon nom est Fatima, je suis la maman de quatre beaux enfants.
La guerre a bien sûr eu un impact sur nos vies à tous, mais j'ai fait tout mon possible pour offrir à mes enfants une enfance heureuse et une bonne éducation.
Adnane était l'aîné. Il avait 8 ans. Il travaillait très bien à l'école et adorait quand on recevait de la visite. Il accueillait toujours les gens avec enthousiasme.
Ismat n'avait que 6 ans, mais il était si raisonnable pour son âge. Fadia était ma seule fille. Elle avait 4 ans. Elle était douce et passait son temps à jouer avec ses jouets. Mon plus jeune fils, Fadi, n'avait que 2 ans. C'était un garçon calme et sage.
J'ai fait de mon mieux. Mais cela n'a pas suffi. Mes enfants ont été privés de leur enfance, de leur futur.
Nous vivions dans le camp de Tell el-Zaatar. En 1976, après plusieurs jours de siège, nous avons pensé que nous pourrions fuir sans danger.
On ne nous a plus jamais revus.
À cette époque, mon mari vivait en Allemagne. Ce jour-là, il nous a perdus tous les cinq. Ma mère, elle, a refusé de continuer à vivre comme avant. Depuis notre disparition, elle a commencé à dormir à même le sol. C'est sa manière à elle d'exprimer son chagrin et sa culpabilité. Ma sœur nous a cherchés sans relâche. Très souvent, il lui est arrivé de douter qu'elle puisse jamais nous retrouver, mais elle n'a jamais perdu espoir. Elle a continué à se battre pour obtenir des réponses sur ce qui nous est arrivé à mes enfants et à moi.
Mon nom est Fatima el-Ali. Mes enfants Adnane, Ismat, Fadia et Fadi.
Ne laissez pas notre histoire s'interrompre ici.

* « Fus'hat amal » est une plate-forme numérique qui rassemble les histoires des personnes disparues au Liban. Le projet est financé par le Comité international de la Croix-Rouge, l'Union européenne, le National Endowment for Democracy et la Fondation Robert Bosch.
Des histoires d'autres personnes ayant disparu durant la guerre sont disponibles sur le site Web de «Fus'hat amal» à l'adresse : www.fushatamal.org
Si vous êtes un proche d'une personne disparue, vous pouvez partager son histoire sur le site du projet ou contacter Act for the Disappeared aux 01/443104, 76/933306.

Mon nom est Fatima, je suis la maman de quatre beaux enfants.La guerre a bien sûr eu un impact sur nos vies à tous, mais j'ai fait tout mon possible pour offrir à mes enfants une enfance heureuse et une bonne éducation.Adnane était l'aîné. Il avait 8 ans. Il travaillait très bien à l'école et adorait quand on recevait de la visite. Il accueillait toujours les gens avec...
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