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Moyen Orient et Monde - Présidentielle US

Restent Hillary et Trump, et leur urgent besoin de « good luck » supplémentaire...

Les candidats vacillent ou tombent les uns après les autres. Même Sanders, malgré ses récentes petites victoires...

Donald Trump. Photo AFP

« Pour être clair, tous les candidats, démocrates et républicains, ont inauguré l'âge de la médiocrité en Amérique, et donc dans le reste du monde, qui aime à imiter notre pays », dit un observateur chevronné des présidentielles.
Ainsi, si Donald Trump gagne les primaires et la nomination, cela dynamiterait un demi-siècle de positions républicaines en matière de politique intérieure et extérieure. Le milliardaire devrait sans aucun doute faire face, avec la virulence qu'on lui connaît, à la procédure que prépare son parti pour le remplacer par un autre, qui peut ne pas être l'un des candidats républicains en lice. Justement : on pousse fortement pour que ce remplaçant soit le président de la Chambre des représentants, Paul Ryan. Dans ce cas, la scène de la convention républicaine en juillet prochain à Cleveland a toutes les chances d'être un chaos absolu, vile, et même dangereuse.

Relation sexuelle dans le bureau Ovale
Michael Hayden, ancien directeur de la CIA, a mis le doigt sur une réalité bien américaine : « Hillary Clinton est mieux préparée pour ce poste que l'incohérent Trump. » En réalité, il a mis le doigt sur un comportement très connu de l'électeur américain qui, en définitive, vote pour le président le plus apte au moment du scrutin, et non pour le meilleur. Voilà pourquoi, en dépit de ce qu'on lui reproche, tout indique qu'Hillary Clinton est de ce calibre : capable de montrer que le peu qu'elle peut tirer de cette atmosphère empoisonnée sera appréciable.
Samedi dernier, elle a effectivement perdu les États de Washington, de l'Alaska et d'Hawaï, ce qui veut dire qu'une partie non négligeable de la masse électorale démocrate n'a pas confiance en elle. Mais elle reste solide dans sa marche vers la Maison-Blanche, car elle totalise malgré tout le plus grand nombre de délégués, 1 243, pour la nomination. Si elle continue sur cette lancée, le Parti démocrate pourrait reprendre les rênes de la Chambre des représentants et du Sénat, actuellement aux mains des républicains. Avec l'éventuelle arrivée de Clinton à la première magistrature, « les Américains ne vont pas seulement voir la première femme dans le bureau Ovale, ni vivre seulement une troisième présidence Clinton, mais avoir une présidente dont le mari a eu une liaison sexuelle dans ce même bureau », souligne Edward Luce dans le Financial Times. Et il ajoute : « Qui dit mieux ? »

(Pour mémoire : Devant les juifs américains, Clinton et Trump s'affrontent sur Israël)

 

Encore une dose de « good luck »
Hillary observe de très près les derniers sondages qui montrent que l'écart entre elle et Bernie Sanders se fait de plus en plus petit : il en est déjà à 975 délégués. De plus, le grand enthousiasme que la jeunesse manifeste massivement « au vieux » contraste avec le peu de sympathie pour Mme Clinton. À ce sujet, le Financial Times évoque un réseau social, Reddit, qui a boosté la campagne de Bernie. Les donations de ses fans, via ce réseau, se sont élevées à 2 300 000 dollars, alors que sa rivale démocrate n'y a recueilli que 16 000 dollars. En outre, Hawaï a dansé pour le candidat septuagénaire et l'a fleuri, mais le voilà désormais face à la difficile cueillette de centaines d'autres délégués.

Par ailleurs, et à plusieurs reprises, le président Barack Obama a manifesté sa préférence pour la candidate Clinton – qui a bien besoin de son support pour gagner à sa cause les électeurs afro-américains, les hispaniques et les jeunes. Néanmoins, elle n'a toujours pas la pleine confiance des électeurs américains. Et même si elle garde « the good luck », elle n'est plus aussi invincible qu'au début des primaires. Elle attend avec impatience les primaires dans les grands États à venir et qui lui sont a priori bien plus acquis qu'à son vieux rival.
Idem pour Donald Trump, qui a lui aussi besoin d'une « bonne chance » supplémentaire. Le milliardaire, qui se vante d'avoir un bon cerveau, a commis une grave erreur, se mettant à dos les Américains et le monde entier en annonçant prématurément les noms de son équipe de conseillers en matière de politique étrangère (dont le Libanais Walid Pharès), tous considérés hermétiquement conservateurs. Jusqu'à présent, il n'a engrangé que 736 délégués des 1 237 nécessaires pour obtenir la nomination. Mais s'il atteint ce chiffre, cela ne suffira toujours pas, car pour sécuriser la nomination, il doit obtenir la majorité des délégués par rapport aux autres candidats. Il n'est donc pas encore sorti de l'auberge car il faut attendre les primaires de la Californie, le plus grand État, qui ne lui est pas très favorable, et qui compte le plus grand nombre de délégués. En attendant, il va continuer à brandir la menace d'émeutes au cas où on lui dénie à la convention une nomination qu'il aurait obtenue.

 

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