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Liban - Dans les coulisses de la diplomatie

La visite de Ban suscite des échos positifs... et certaines critiques

Si la réussite d'une visite diplomatique se résume au nombre de rencontres avec les dirigeants locaux, celle du secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, au Liban peut donc être considérée comme très réussie, en dépit de l'absence remarquée du chef de la diplomatie libanaise, Gebran Bassil, au nombre des responsables rencontrés par M. Ban. Cette omission semblerait être due à une dissonance entre les prises de position onusiennes et celles du ministre des Affaires étrangères concernant la gestion du dossier des réfugiés syriens.
Le secrétaire général de l'Onu s'est démarqué de ses prédécesseurs par le nombre de régions qu'il a visitées à bord d'un hélicoptère militaire, sillonnant le pays de bout en bout, sans se contenter de visiter le Liban-Sud, zone d'opération de la Force intérimaire des Nations unies (Finul). M. Ban est en effet le premier secrétaire général de l'Onu à se rendre dans un camp palestinien, dans un quartier souffrant de la misère à Tripoli, ou à inspecter les tentes aménagées pour les réfugiés syriens qui ont même pu lui transmettre leurs doléances.
Des responsables libanais ont qualifié cette série de rencontres de « réussie », estimant qu'elle constitue une preuve de soutien politique international au Liban. La présence du président de la Banque mondiale, Jim Yong Kim, constitue également un signal important à l'égard des instances bancaires internationales.
Le président de la Banque islamique pour le développement, Ahmad Mohammad Ali el-Madani, faisant partie lui aussi de la délégation, a promis pour sa part d'octroyer au Liban des prêts et des aides supplémentaires, indépendamment de l'aide sur laquelle il s'était auparavant entendu avec le Premier ministre Tammam Salam.
Le président du groupe de la Banque mondiale, le secrétaire général des Nations unies et le président de la Banque islamique de développement étaient arrivés au Liban jeudi, point de départ de la mission qu'ils mènent ensemble pour mobiliser la communauté internationale autour d'une responsabilité commune : promouvoir la paix et le développement au Moyen-Orient et en Afrique du Nord. Les trois organisations soutiennent conjointement une initiative visant à mobiliser un surcroît de financement pour aider les pays de la région à faire face aux conséquences immédiates du conflit, tout en jetant les bases du redressement et de la reconstruction.
Sur un autre plan, certains milieux politiques n'auraient pas apprécié les critiques lancées par le secrétaire général de l'Onu concernant la paralysie parlementaire qu'il a considérée être la raison derrière le retard des aides au Liban pour faire face à la crise des réfugiés syriens.
M. Ban a appelé dans ce sens les dirigeants libanais à élire au plus tôt un chef de l'État, étape nécessaire selon lui pour faciliter le déblocage de fonds pouvant atteindre 4 à 5 milliards de dollars.

Si la réussite d'une visite diplomatique se résume au nombre de rencontres avec les dirigeants locaux, celle du secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, au Liban peut donc être considérée comme très réussie, en dépit de l'absence remarquée du chef de la diplomatie libanaise, Gebran Bassil, au nombre des responsables rencontrés par M. Ban. Cette omission semblerait être due...

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