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France: 14 militants d'extrême droite interpellés à Calais après une manifestation antimigrants

Quatorze militants d'extrême droite ont été interpellés samedi à Calais, après une manifestation contre la présence à proximité de cette ville du nord de la France de milliers de migrants rêvant de passer en Grande-Bretagne, selon les autorités.

Au total, 80 membres du groupuscule Génération identitaire ont pris part en début de matinée à ce rassemblement non autorisé, que les forces de l'ordre ont dispersé, a indiqué la préfecture du département.
Les manifestants ont bloqué un temps deux ponts de la ville. "Ils portaient des banderoles, ont enflammé quelques pneus et avaient des fumigènes", a déclaré Etienne Desplanques, directeur de cabinet de la préfète Fabienne Buccio.

Des photos et une vidéo publiées sur Twitter montraient plusieurs groupes de jeunes assis à même le sol, certains portant des banderoles "No Way" ("On ne passe pas"), "Go Home" ("Rentrez chez vous"), et des policiers encerclant l'un des groupes.

Dans un communiqué diffusé avant la dispersion, Génération identitaire a revendiqué la participation de 130 jeunes et affirmé avoir pris le contrôle de "trois ponts permettant l'accès des migrants à la ville de Calais".
"Agressions contre les forces de l'ordre, contre des automobilistes et des chauffeurs routiers, émeutes en ville, désagrégation totale du tissu social et économique - voilà ce qu'est devenu le quotidien de la ville martyre, avec une terrible accélération ces dernières semaines", a affirmé le groupuscule. A l'inverse, plusieurs associations ont dénoncé ces dernières semaines une recrudescence des agressions contre les migrants.

Depuis début février, une douzaine de personnes ont été placées en détention dans le nord de la France pour de tels actes, dont cinq hommes inculpés et écroués vendredi, soupçonnés d'avoir agressé des migrants à Calais en se faisant passer pour des policiers. Le sort des 14 interpellés samedi, qui ont été placés en garde à vue, ne devait pas être connu avant le courant de la soirée, selon le parquet de Boulogne-sur-Mer.

Dans un communiqué, le ministre de l'Intérieur français Bernard Cazeneuve a réaffirmé "la détermination du gouvernement à ne pas laisser quelques extrémistes instrumentaliser la question migratoire à Calais".
La ville portuaire française est depuis des années un point de fixation pour les migrants, du fait de sa proximité avec la Grande-Bretagne.

A l'est de Calais, entre 3.700 à 7.000 migrants, selon les sources, se massent dans des conditions précaires dans la "jungle", un campement de fortune devenu le plus grand bidonville de France, dont les autorités ont entamé le 29 février le démantèlement d'une partie du site.

Quatorze militants d'extrême droite ont été interpellés samedi à Calais, après une manifestation contre la présence à proximité de cette ville du nord de la France de milliers de migrants rêvant de passer en Grande-Bretagne, selon les autorités.
Au total, 80 membres du groupuscule Génération identitaire ont pris part en début de matinée à ce rassemblement non autorisé, que les...