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À La Une - Grève

France : journée d'action contre la réforme du droit du travail, les opposants maintiennent leur pression

Hostiles à une réforme du droit du travail qu'ils qualifient de "régression historique", plusieurs syndicats de salariés et d'étudiants manifestent mercredi dans tout le pays.

Hostiles à une réforme du droit du travail qu'ils qualifient de "régression historique", plusieurs syndicats de salariés et d'étudiants manifestent mercredi dans tout le pays. REUTERS/Jean-Paul Pelissier

Remontés contre une réforme du droit du travail qu'ils qualifient de "régression historique", plusieurs syndicats de salariés et d'étudiants manifestent mercredi dans toute la France, espérant faire reculer le gouvernement socialiste à un an de la présidentielle.

La journée a commencé par le blocage de lycées parisiens et en province par des élèves inquiets de la perspective d'une "précarisation" de leur future carrière professionnelle. A Paris, un défilé mêlant salariés et étudiants est prévu en milieu de journée.

La grogne porte sur une réforme du droit du travail, dont l'objectif est de déverrouiller les freins à l'embauche pour infléchir le chômage endémique (10%), notamment celui des jeunes (24%).
"On est les futurs employés de demain, c'est notre avenir aussi qui se joue", affirme Maxime, un étudiant en biologie de 24 ans. Le président François Hollande avait fait de la jeunesse une priorité lors de sa campagne en 2012, mais il "n'a pas tenu sa parole", juge-t-il, en espérant que le gouvernement entendra la colère de la rue.

Après deux tournants contestés, libéral puis sécuritaire, depuis 2014, le chef de l'Etat est de nouveau confronté à l'hostilité de son camp et risque de voir son assise à gauche se réduire encore, contrecarrant ses perspectives de nouvelle candidature pour 2017.
M. Hollande a lié celle-ci à un recul du chômage. Il défend sa volonté de combiner avec ce projet "sécurité professionnelle pour les jeunes" et "souplesse pour les entreprises", mais ne convainc pas la jeunesse.

Le premier syndicat étudiant, l'Unef, et le syndicat lycéen FIDL ont décidé de se joindre à l'appel à manifester lancé par plusieurs syndicats contestataires comme la CGT, qui réclament le retrait pur et simple du texte. Dix ans après l'abandon d'un contrat de travail spécifique pour les jeunes au terme de trois mois de manifestations lycéennes et étudiantes, la mobilisation des 15-25 ans est particulièrement suivie par l'exécutif.
Hasard du calendrier, l'appel coïncide avec une grève dans les transports ferroviaires sur des revendications salariales. Un train sur trois seulement circulait en moyenne dans la matinée dans le pays.

 

(Lire aussi : La réforme du droit du travail déchaîne les passions politiques et syndicales)

 

Encouragements de Matteo Renzi
Face à la contestation, l'exécutif a reporté au 24 mars la présentation officielle de son texte et multiplie cette semaine des consultations avec les partenaires sociaux.
"Nous pouvons éviter les ruptures", a estimé mardi soir François Hollande à Venise, où il était pour un sommet France-Italie. "Il faut laisser le temps de la concertation, le temps de la discussion, et le temps de la décision viendra", a-t-il poursuivi.

Le chef du gouvernement italien Matteo Renzi lui a souhaité "bonne chance", en soulignant qu'en Italie, où lui-même a mis en oeuvre des réformes libérales, "les choses ont fonctionné" avec "plus de 760.000 emplois" créés.

Les syndicats réformistes, CFDT en tête, ont redemandé lundi le retrait de deux dispositions emblématiques: le plafonnement des indemnités en cas de licenciement abusif et l'assouplissement des critères pour les licenciements économiques.

François Hollande et son Premier ministre Manuel Valls "jouent gros mais pas ensemble", notait le quotidien Le Parisien. "Le président qui a en tête sa réélection n'a pas les moyens de se mettre à dos une bonne partie de l'opinion. Quand au Premier ministre, attaché à son image de réformateur droit dans ses bottes, il fera sans doute le moins de concessions possible".
Les syndicats prévoient d'autres actions dans les jours à venir, notamment les 12 et 31 mars. selon des sondages, 70% des Français sont opposés à la réforme.

L'ex-président de droite Nicolas Sarkozy, qui ambitionne de revenir au pouvoir l'an prochain, a évoqué "une ambiance de fin de règne" au sein de l'exécutif, et prédit à propos du projet que "dans le meilleur des cas, la montagne accouchera d'une souris".

"Je crains que la nouvelle loi ne favorise la baisse des effectifs déjà en cours dans mon entreprise, et à mon âge il serait difficile de retrouver un emploi", confie un employé d'une filiale française d'un groupe étranger, âgé de 50 ans. Et s'il n'a pas prévu de manifester, "en revanche, dans un an, le gouvernement verra ma sanction dans les urnes", promet-il.

 

 

 

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Remontés contre une réforme du droit du travail qu'ils qualifient de "régression historique", plusieurs syndicats de salariés et d'étudiants manifestent mercredi dans toute la France, espérant faire reculer le gouvernement socialiste à un an de la présidentielle.La journée a commencé par le blocage de lycées parisiens et en province par des élèves inquiets de la perspective d'une...

commentaires (1)

"jeunes et salariés" .bizarre le tire Made In AFP...c'est la France de la gauchocratie qui manifeste ,d'ailleurs, sous le dernier gouvernement entièrement socialiste en UE ...pendant ce temps là .... les 5,5 millions de chômeurs attendent les trains en grève ....

M.V.

11 h 26, le 09 mars 2016

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Commentaires (1)

  • "jeunes et salariés" .bizarre le tire Made In AFP...c'est la France de la gauchocratie qui manifeste ,d'ailleurs, sous le dernier gouvernement entièrement socialiste en UE ...pendant ce temps là .... les 5,5 millions de chômeurs attendent les trains en grève ....

    M.V.

    11 h 26, le 09 mars 2016

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