Entretien M. Machnouk-Jubeir à Djakarta : les mesures saoudiennes ne visaient pas le gouvernement

En marge de la session extraordinaire de la Conférence islamique de Djakarta en Indonésie consacrée au dossier palestinien, le ministre de l'Environnement Mohammad Machnouk – qui y représente le Premier ministre Tammam Salam – a rencontré le ministre saoudien des Affaires étrangères Adel al-Jubeir.
Cette réunion est un événement en soi étant donné la tension qui sévit depuis quelques semaines entre Beyrouth et Riyad suite à la suspension par l'Arabie saoudite du don de 3 milliards de dollars promis à l'armée libanaise, et à l'aune de la qualification du Hezbollah par le Conseil de coopération du Golfe de « groupe terroriste ».
Au menu des discussions entre les deux hommes, selon le communiqué officiel du ministère de l'Environnement, « les questions bilatérales à l'aune de la récente crispation qui a récemment émaillé les relations entre les deux pays ». Toujours selon le compte-rendu du ministère de l'Environnement, « les résultats de la réunion sont positifs ». « Les récentes prises de position ont été passées en revue et le ministre saoudien a expliqué que les armes commandées dans le cadre de la donation à l'armée libanaise vont demeurer entre les mains des forces saoudiennes. Il a ajouté que les mesures prises par le royaume n'avaient pas pour dessein de viser le gouvernement libanais. Le ministre a ainsi salué le Premier ministre Tammam Salam et les positions affichées par ce dernier ». Le communiqué précise en outre que la réunion a duré une heure et M. Machnouk « est sorti de l'entretien avec l'impression qu'il n'y aura pas d'escalade et que les tensions qui ont émaillé les relations libano-saoudiennes sont désormais dépassées ».

Machnouk : Rejet de l'implantation
Par ailleurs, et dans le cadre de la conférence de Djakarta qui portait principalement sur le dossier palestinien et la crise israélo-palestinienne, Mohammad Machnouk, qui représentait Tammam Salam, a affirmé dans son intervention que « tout compromis qui aurait pour but de permettre l'implantation des Palestiniens hors de leur territoire est rejeté en bloc ». « Un tel compromis, a souligné M. Machnouk, se ferait d'ailleurs au détriment des intérêts du peuple palestinien et des intérêts des autres pays concernés, parmi lesquels le Liban. Pour nous, toute implantation serait en nette contradiction avec le Préambule de la Constitution et contraire au pacte national ».
M. Machnouk a également réaffirmé l'attachement de Beyrouth au droit de retour du peuple palestinien (...). « Le retour en tant que tel est de nature à restituer certains droits bafoués », notamment par l'accord de Balfour. Le ministre a ensuite renouvelé la condamnation par le Liban de l'occupation des territoires palestiniens par Israël.
Il convient par ailleurs de souligner que le ministre de l'Environnement s'est entretenu en marge de la conférence avec le président palestinien Mahmoud Abbas.

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