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Économie - Rapport

L’impact économique de la crise diplomatique avec le CCG sera limité, selon Moody’s

Les appels émis fin février par les cinq pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG) – l'Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, le Qatar, le Koweït et Bahreïn – déconseillant tout voyage au Liban à leurs citoyens, n'auront qu'un impact limité à court terme sur la situation extérieure et budgétaire du Liban, a indiqué Moody's Investors Service dans son dernier rapport.
Selon l'agence de notation américaine, citée par le Lebanon this Week de la Byblos Bank, ces nouvelles restrictions auront un impact direct minime sur le Liban. Notamment du fait que la part des visiteurs en provenance des pays du Golfe a diminué de moitié entre 2011 et 2015 (-55 %), principalement pour des motifs sécuritaires et liés à la fermeture des routes syriennes.
Moody's considère en revanche que l'escalade des tensions entre le Liban et les pays du Golfe pourrait avoir un impact négatif sur les Libanais expatriés y résidant, notamment dans le cas d'un gel du renouvellement des permis de travail des Libanais. Ce cas de figure pourrait contribuer à ralentir le flux de dépôts et remises vers le Liban, dans la mesure où ces dernières sont en grande partie alimentées par la diaspora vivant dans ces pays. Néanmoins, l'agence estime peu probable que les gouvernements du CCG procèdent à des expulsions de travailleurs libanais.
De même, si la possibilité d'un retrait des dépôts de ces gouvernements à la Banque centrale (BDL) – estimés à environ 860 millions de dollars – réduirait de fait leur assistance en cas de crise de liquidités, ces dépôts sont relativement minimes par rapport aux 33 milliards de dollars de réserves en devises de la BDL.
Enfin, la perturbation des flux commerciaux entre le Liban et les pays du CCG aurait un impact négatif sur la balance commerciale du pays, étant donné que les exportations libanaises à destination du CCG – hors Oman – comptent pour 27 % des exportations libanaises. Selon Moody's, de telles perturbations ne prendront sans doute pas la forme de sanctions directes mais ces pays pourraient imposer des barrières non tarifaires sur les exportations libanaises.

Les appels émis fin février par les cinq pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG) – l'Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, le Qatar, le Koweït et Bahreïn – déconseillant tout voyage au Liban à leurs citoyens, n'auront qu'un impact limité à court terme sur la situation extérieure et budgétaire du Liban, a indiqué Moody's Investors Service dans son dernier rapport.Selon...

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