Rechercher
Rechercher

Dernières Infos

Grèce: la Turquie prête à réadmettre des demandeurs d'asile non Syriens

Le ministre des Affaires étrangères turc, Mevlut Cavusoglu, a évoqué vendredi à Athènes la possibilité de réadmettre des demandeurs d'asile venant d'autres pays que la Syrie, à trois jours du sommet crucial UE-Turquie sur la crise migratoire.

"Nous avons commencé à étudier la possibilité de réadmettre des demandeurs d'asile, notamment ceux venant du Maroc, du Pakistan ou d'Afghanistan", a indiqué M. Cavusoglu, lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue grec, Nikos Kotzias.
"Nous avons déjà un accord de réadmission signé avec la Grèce, la Bulgarie et d'autres pays et nous nous préparons à en signer d'autres", a-t-il ajouté.

M. Cavusoglu a précisé que près de "860 demandes de réadmissions provenant de Grèce ont été transmises à la Turquie et que 99% ont été admises par la Turquie".
Mercredi, un groupe de 300 migrants du Maghreb a été renvoyé en Turquie, ce qui selon une source gouvernementale grec ayant requis l'anonymat est "un premier pas d'application du protocole de réadmission" signé par Ankara et Athènes dès 2002 mais souvent resté lettre morte.

Selon cette même source, la Grèce est en négociation avec la Turquie pour mettre en place "une procédure +fast track+ de réadmission des migrants en Turquie, qui va compléter le protocole de réadmission signé entre les deux pays en 2002".
Amnesty International avait mis en garde fin janvier contre le recours de l'UE à cette option, jugeant que "les plans pour décerner à la Turquie le statut de +pays tiers sûr+ afin de renvoyer des dizaines de milliers de personnes de Grèce sans l'accès requis aux procédures de demande d'asile constitueraient une violation flagrante des lois internationale et européenne".

Par ailleurs, selon un rapport européen rendu public vendredi concernant le plan d'action commun entre l'Union européenne et la Turquie signé en octobre 2015, les négociations entre la Grèce et la Turquie comprennent notamment le déploiement d'officiers turcs dans les cinq hotspots (centres d'identification et d'enregistrement des migrants) qui se trouvent dans les îles grecques de la mer Egée, et l'extension du nombre de lieux en Turquie pour la réadmission de ces migrants.
"S'il n'y pas de coopération avec la Turquie, on n'aura pas de résultat substantiel sur la réduction du flux migratoire", avait prévenu lundi le Premier ministre grec Alexis Tsipras, qui est attendu mardi à Izmir en Turquie pour poursuivre les négociations alors que près de 32.000 migrants se trouvent actuellement bloqués en Grèce.

Le ministre des Affaires étrangères turc, Mevlut Cavusoglu, a évoqué vendredi à Athènes la possibilité de réadmettre des demandeurs d'asile venant d'autres pays que la Syrie, à trois jours du sommet crucial UE-Turquie sur la crise migratoire.
"Nous avons commencé à étudier la possibilité de réadmettre des demandeurs d'asile, notamment ceux venant du Maroc, du Pakistan ou...