Rechercher
Rechercher

Sciences humaines et sociales

Le journalisme : aimer s’informer pour informer et expliquer le monde aux autres

Un métier de tous les instants... Une personne qui désire se lancer dans le journalisme ne devrait en aucun cas avoir une mentalité d'employé ou de fonctionnaire. Un journaliste n'a pas d'horaire. Il peut être amené à travailler tôt le matin, très tard le soir, douze ou peut-être même quinze heures, certains jours. Il devrait être en alerte en permanence pour saisir et capter tout élément d'information qui pourrait être utile dans un article futur.

 

Pour être journaliste, il faut d'abord aimer « s'informer » soi-même, avoir continuellement la curiosité intellectuelle de suivre sans cesse l'actualité dans un domaine déterminé (politique, économique, environnement, santé, sport, culture etc.). Il faut avoir la volonté de se documenter, de constituer ses propres archives. Et, parallèlement, il faut aussi aimer « informer les autres », leur expliquer les développements et les nouveautés dans le monde qui nous entoure.


Le journalisme est donc, par essence, un métier de nature intellectuelle. Un jeune ne saura envisager cette profession, s'il n'a pas la patience de lire beaucoup, de lire constamment et avec persévérance, de suivre des débats sur les chaînes de radio ou de télévision, d'assister à des conférences, de participer à des séminaires... C'est dans ce sens que le journalisme pourrait être qualifié de métier de tous les instants. Même durant ses moments de loisirs ou pendant ses vacances, le journaliste devrait être à l'affût du moindre développement, du moindre détail, de la moindre remarque qui pourraient faire l'objet, plus tard, d'un commentaire, d'une analyse ou d'un article.


Au-delà du facteur « temps », cette profession nécessite surtout un cumul de connaissances et de savoir. Ce qui distingue de ce fait un bon journaliste d'un journaliste moyen, c'est ce cumul de connaissances et du savoir. La longue expérience, la maturité profonde et l'acquisition constante d'une vaste culture constituent par voie de conséquence des qualités incontournables pour exercer ce métier. La vaste culture dans cette optique ne doit pas se limiter au seul domaine de spécialisation du journaliste, mais devrait ratisser large et s'étendre au plus grand éventail possible de sujets et de thèmes. Un bon journaliste est celui qui a la capacité intellectuelle d'effectuer des corrélations en faisant allusion dans ses écrits à des films, des ouvrages, des œuvres littéraires, des citations célèbres, des chansons, même. Cela nécessite d'élargir autant que possible le champ de sa culture et de ses connaissances.


Une solide faculté d'analyse et de synthèse, une pensée claire et bien structurée, une vision globale et stratégique des enjeux et des défis, ainsi qu'une compréhension approfondie des phénomènes sociaux et culturels, de l'histoire et des événements passés, proches et lointains, constituent également un passage obligé pour briller dans cette carrière. Avoir une belle plume et une connaissance parfaite de la langue, des langues étrangères représente en outre un atout de taille.

 

Un métier stressant et éprouvant
Le journalisme est donc un métier très stimulant sur le plan intellectuel. Il présente toutefois dans le même temps nombre d'aspects moins enchanteurs. C'est d'abord un métier particulièrement stressant, surtout dans un pays comme le Liban et une région comme le Moyen-Orient, en proie à des bouleversements politico-sécuritaires continus. La situation de crise permanente, l'instabilité chronique, les événements militaro-sécuritaires qui se répètent et qui créent un lourd climat de tension ont pour effet d'accroître le stress qui pèse sur le journaliste. Ce facteur « stress » pourra être éliminé, si le journaliste limite sa carrière aux domaines de la culture, de l'art, du sport, etc. Mais, dans tous les cas de figure, il faut tenir compte d'un facteur physiquement et socialement éprouvant : les horaires, ou plutôt l'absence d'horaire. Un peu comme le médecin, le journaliste travaille souvent lorsque sa femme, ses enfants, ses amis sont libres et ont terminé, eux, leur travail ou leurs études. Le fait d'avoir ainsi un rythme de travail à l'opposé des autres, dans le milieu social où l'on évolue, augmente sensiblement le caractère éprouvant du métier.
En termes de débouchés, la rapide extension des « nouveaux médias », des médias numériques, ainsi que le développement de l'audiovisuel offrent de nouvelles et de larges opportunités de travail. Le revers de la médaille est que l'ensemble de la presse écrite dans le monde traverse une crise aigue. Sous l'effet du marasme économique mondial, et du fait que les habitudes de lecture se perdent de plus en plus, les journaux, partout, sont confrontés à une baisse du lectorat et des recettes publicitaires, ce qui se répercute sur la situation de l'emploi.


Mais, indépendamment de la crise des médias d'information, force est de relever que le niveau des salaires dans ce métier n'est pas particulièrement élevé. La rémunération d'un journaliste débutant se situe aux alentours d'un millier de dollars. Un journaliste expérimenté pourrait avoir un salaire d'environ 2 000 à 3 000 dollars, ou même plus, suivant le cas. La recherche d'un deuxième emploi parallèle (enseignement, poste de consultant, publication d'ouvrages, traduction...) est une option à laquelle ont recours nombre de journalistes pour être en mesure de mener une vie décente.
En résumé, le journalisme est un métier qui confirme l'adage selon lequel la stimulation intellectuelle que l'on peut avoir dans l'exercice d'une carrière est inversement proportionnelle aux rentrées pécuniaires et au niveau des salaires que cette carrière peut procurer.

 

Les filières universitaires

La plupart des grandes universités du pays offrent une formation en journalisme, soit au niveau de la licence, soit au niveau du master. Ces universités, dans l'écrasante majorité des cas, assurent un cursus qui englobe aussi bien le volet traditionnel du journalisme (la technique de l'écriture journalistique) que les cours en rapport avec les nouveaux médias numériques.

 

Un métier de tous les instants... Une personne qui désire se lancer dans le journalisme ne devrait en aucun cas avoir une mentalité d'employé ou de fonctionnaire. Un journaliste n'a pas d'horaire. Il peut être amené à travailler tôt le matin, très tard le soir, douze ou peut-être même quinze heures, certains jours. Il devrait être en alerte en permanence pour saisir et capter tout...
commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut