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Les métiers de la santé

La physiothérapie : en première ligne contre la douleur et le trauma

De plus en plus de jeunes Libanais témoignent d'un intérêt pour la profession de physiothérapeute et s'engagent dans des études sérieuses, proposées par différentes universités libanaises. Retour sur une formation et un métier prisés mais difficiles.

Les physiothérapeutes traitent des patients de tout âge ayant subi des traumatismes, souffrant de fractures, de pathologies diverses et d'une incapacité physique aux niveaux musculaire, cardio-respiratoire ou neurologique. « Notre travail commence par l'évaluation, grâce à des tests, du problème ou de la blessure du patient. Ensuite, nous planifions un programme de réadaptation et commençons à mettre en application le traitement adéquat », explique Pierre Kamleh, physiothérapeute indépendant qui exerce depuis une dizaine d'années. Les techniques de travail diffèrent suivant le diagnostic établi par le physiothérapeute : massages, manipulations, tractions, électrothérapie, exercices d'assouplissement, exercices de renforcement, utilisation de différents agents (froid, chaleur, ultrason, électricité). Ces techniques permettent d'améliorer les capacités physiques ou psychomotrices du patient. « Notre travail ne s'arrête pas là, poursuit Pierre Kamleh, puisque nous assurons un suivi de l'état des patients pour pouvoir observer les améliorations et nous assurer de leur rétablissement. »


La majorité des physiothérapeutes travaille dans des hôpitaux ou dans des cliniques, parfois jusqu'à quarante heures par semaine. De plus, nombreux sont ceux qui pratiquent des soins à domicile, le soir et le week-end. Leurs clientèles sont diversifiées et comportent des personnes handicapées ou âgées, des enfants, des accidentés cérébro-vasculaires, des athlètes, et des gens souffrant de douleurs chroniques et de problèmes neurologiques, rhumatismaux, traumatiques, orthopédiques, etc.

 

Les contraintes pratiques et les difficultés du métier
Une formation universitaire exigeante, de bonnes connaissances en anatomie et physiologie humaines, et plusieurs stages effectués sont indispensables pour devenir physiothérapeute. L'exercice de la profession n'est autorisé, pour les diplômés des universités privées, qu'après la réussite de l'examen national de colloquium et l'inscription à l'ordre des physiothérapeutes au Liban (OPTL). Il s'agit d'un métier où l'erreur dans le choix ou dans l'application du traitement n'est pas tolérée et peut avoir des conséquences graves sur le patient. C'est un travail très physique, à exécuter avec minutie et précision, qui fait que le physiothérapeute rentre chez lui assez fatigué en fin de journée. Pour ceux qui prodiguent des soins à domicile, plusieurs déplacements sont nécessaires au cours d'une même journée et cela constitue parfois une contrainte au niveau de l'emploi du temps.

 

Plusieurs aptitudes et qualités requises
En plus d'être qualifié pour exercer le métier, il faut que le physiothérapeute soit en bonne santé pour pouvoir travailler correctement et effectuer sans difficulté les différentes techniques de traitement. « Un physiothérapeute doit avoir le sens des responsabilités vis-à-vis de son patient, précise Pierre Kamleh. Il est important qu'il soit à son écoute, qu'il le respecte et le soutienne tout au long du traitement. Une bonne capacité d'analyse et de synthèse‬ lui permettra d'apporter les solutions efficaces aux problèmes qu'il rencontre. Le sens de l'organisation est essentiel‬ pour pouvoir bien planifier et élaborer les programmes de rééducation. » Comme il s'agit d'un travail qui se fait souvent en collaboration, entre autres, avec des médecins et des infirmiers, aimer travailler en groupe est indispensable. ‬‬

 

Les débouchés
Les possibilités d'emploi des physiothérapeutes sont assez variées au Liban. Une partie travaille essentiellement en pratique clinique dans les hôpitaux et centres de réhabilitation avec un salaire moyen de 1 500 000 LL par mois, mais nombreux sont ceux qui exercent en libéral. Les diplômés pourront travailler dans des centres d'accueil pour personnes handicapées, des centres de réadaptation en déficience physique, des centres hospitaliers de soins de longue durée pour personnes âgées, des maisons de retraite, des cliniques privées mais aussi des centres sportifs. Certains, moins nombreux, travaillent comme physiothérapeutes du sport en accompagnant les athlètes lors de leurs entraînements et lors des compétitions, d'autres encore offrent des soins esthétiques dans des spas. Travailler à son propre compte en ouvrant sa clinque ou un centre de rééducation est également possible. Un master en physiothérapie, avec une expérience de cinq ans, est nécessaire pour se diriger vers l'enseignement.

  

Étudier la physiothérapie au Liban
L'obtention d'un diplôme universitaire en physiothérapie nécessite quatre années d'études. Cette licence est délivrée par l'Université libanaise, où l'admission se fait sur concours, et par des universités privées telles que l'Université Saint-Joseph, l'Université antonine, l'université Sainte Famille, l'université La Sagesse et l'Université germano-libanaise pour lesquelles il faut compter environ 9 000 dollars de frais de scolarité annuels.
Durant sa formation, l'étudiant commencera par acquérir les connaissances fondamentales nécessaires à la physiothérapie (notamment en anatomie, en physiologie et en biomécanique). Grâce aux cours et aux différents stages effectués, il sera initié au milieu clinique et acquerra les connaissances de base sur les applications en physiothérapie pour les différents troubles, affections et problèmes de santé. Enfin, il aura les connaissances nécessaires en évaluation et intervention clinique, et sera initié au travail de recherche en physiothérapie.

 

 

 

Les physiothérapeutes traitent des patients de tout âge ayant subi des traumatismes, souffrant de fractures, de pathologies diverses et d'une incapacité physique aux niveaux musculaire, cardio-respiratoire ou neurologique. « Notre travail commence par l'évaluation, grâce à des tests, du problème ou de la blessure du patient. Ensuite, nous planifions un programme de réadaptation et...

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