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Culture - Exposition

Dans cette vallée de toutes les couleurs, et sans les ordures...

À la galerie Alwane, Issa Halloum met à l'honneur la Békaa. Jusqu'au 2 mars.

Des scènes rurales (huile sur toile; 130 x 100 cm)...

Sur les cimaises de la galerie Alwane*, les peintures de Issa Halloum, rassemblées sous l'intitulé «Nature-Refuge», insufflent un bol de fraîcheur et entraînent les visiteurs loin de la pollution et du rush de la vie urbaine. Et pour cause : toutes les œuvres de cet artiste originaire de la Békaa sont inspirées par une nature immaculée, ensoleillée, chaleureuse, aux antipodes de ces montagnes d'ordures qui gangrènent le Liban.
Dans les représentations à l'huile de Issa Halloum, les ordures et les conflits n'apparaissent pas. Tout est paisible. Les fleurs, rayonnantes, envahissent autant les larges panoramas que les balcons des habitations de la Békaa. Le visiteur a l'impression de déambuler dans cette riche vallée, de se balader dans ses forêts... Pas de détails pointilleux, mais il y a toujours quelque chose à découvrir et à apprécier dans ces toiles qui rendent, d'une manière assez abstraite, une sorte d'hommage à la beauté naturelle du pays du Cèdre.
« Je vis dans la Békaa. Il est normal que je m'inspire de ses couleurs, de ses vastes paysages pour peindre », affirme l'artiste, diplômé de l'Institut national des beaux-arts en 1993 et de l'Academia di Brera de Milan en 1999.
Ici, les couleurs représentent la vie de la vallée. Elles sont primordiales pour le peintre : « Elles reflètent les émotions. » Elles se marient harmonieusement, réchauffent les cœurs et redonnent le goût de ces grands espaces apaisants, inspiration première de nombreux artistes. Halloum, pour sa part, dit ressentir des « émotions fortes » lorsqu'il tient un pinceau entre les doigts. Il est confronté parfois à des changements soudains lors de la réalisation de ses peintures à cause de « saisissements » qui s'emparent de lui. Pour lui, tout se fait selon le ressenti du moment. Le lieu précis où il décide de peindre et d'installer son chevalet n'est pas à l'abri des changements de dernières minutes. Impossible pour le visiteur de se lasser de ses paysages, toujours békaiotes, toujours divers et variés avec ces multiples angles de vue des grandes plaines, des champs fleuris et des maisons rurales de cette Nature-Refuge. Dans cet accrochage, il n'est pas question de portraits. Pourtant, Issa Halloum n'hésite pas à représenter des personnages dans ses œuvres. Les habitants de la vallée figurant sur certaines toiles donnent un peu plus de rythme et un souffle humain à ses illustrations.

Deux ans de conception
Avant de lancer des mouvements colorés sur ses tableaux, Issa Halloum commence par un croquis de ce qu'il entreprend de représenter. Vient, ensuite, la peinture à l'huile. « Ce procédé est le plus long. La peinture à l'huile prend du temps pour sécher. Une couche n'est jamais suffisante », explique le peintre. Sur ses toiles, ces couches se superposent de manière dense. Et cela crée du relief et du mouvement. Comme si le temps s'abattait sur la plaine, comme si le vent soufflait sur les feuilles.
« Ces tableaux prennent parfois jusqu'à deux ans pour leur réalisation. » Issa Halloum s'attelle toujours à terminer ce qu'il entreprend, même lorsqu'il entame une nouvelle pièce. C'est au cours de ces attentes que, parfois, les changements surviennent. Les paysages restent toutefois tout ce qu'il préfère. Il ne compte pas arrêter de sitôt. « Je suis fait pour les représenter, bien plus que les portraits. Mon prochain projet concerne aussi la nature. Je ne m'en lasse jamais. »

*Saifi Village. Horaires d'ouverture : du lundi au samedi, de 11h à 19h. Tél. : 01/975250 – 03/346240.

Sur les cimaises de la galerie Alwane*, les peintures de Issa Halloum, rassemblées sous l'intitulé «Nature-Refuge», insufflent un bol de fraîcheur et entraînent les visiteurs loin de la pollution et du rush de la vie urbaine. Et pour cause : toutes les œuvres de cet artiste originaire de la Békaa sont inspirées par une nature immaculée, ensoleillée, chaleureuse, aux antipodes de ces...

commentaires (2)

IL FAUT UN AUTRE TABLEAU QUI MONTRE AUSSI LE PAYS DEBARRASSE DES VRAIES GRANDES ORDURES...

LA LIBRE EXPRESSION

14 h 02, le 29 février 2016

Tous les commentaires

Commentaires (2)

  • IL FAUT UN AUTRE TABLEAU QUI MONTRE AUSSI LE PAYS DEBARRASSE DES VRAIES GRANDES ORDURES...

    LA LIBRE EXPRESSION

    14 h 02, le 29 février 2016

  • Enfin un Bonnard libanais!Bravo

    Skamangas Stelios

    11 h 20, le 29 février 2016

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