Rechercher
Rechercher

Moyen Orient et Monde

Mouzalas : La Grèce n’acceptera pas de devenir le Liban de l’Europe

De vives tensions entre la Grèce et l'Autriche ont empoisonné hier la rencontre à Bruxelles des pays de l'UE, censée mettre fin à la cacophonie face à l'afflux de migrants qui risque de déclencher une crise humanitaire de grande ampleur. Montrée du doigt par plusieurs pays emmenés par l'Autriche, qui lui reprochent de ne pas suffisamment protéger la frontière extérieure de l'UE par laquelle de nombreux réfugiés entrent sur son territoire, la Grèce a vertement répliqué au cours de cette réunion des ministres de l'Intérieur des 28. « L'Autriche nous traite comme des ennemis », s'est exclamé le ministre grec Yannis Mouzalas devant ses homologues, tandis que, dans le même temps, Athènes rappelait son ambassadrice à Vienne pour des « consultations ». « La Grèce n'acceptera pas de devenir le Liban de l'Europe », a averti M. Mouzalas, les réfugiés syriens représentant désormais le quart de la population au pays du Cèdre.
L'Autriche et la Slovénie, comme la Macédoine et la Serbie également conviées bien que ne faisant pas partie de l'UE, ont été invitées à expliquer le filtrage décrié des migrants qu'elles appliquent désormais, à l'origine de l'engorgement en Grèce. « Nous ne pouvons pas continuer à agir par des actions unilatérales (...), a insisté le commissaire européen chargé du dossier, Dimitris Avramopoulos. La possibilité d'une crise humanitaire de grande ampleur est là, très réelle, très proche. »
Les divisions ont en outre débordé hors du cadre de la seule route migratoire des Balkans. La France a ainsi qualifié d'« étrange » la décision de la Belgique de rétablir des contrôles à leur frontière commune, de crainte d'un éventuel afflux de migrants en provenance de la « jungle » de Calais (nord de la France), dont la justice française a validé hier l'ordre d'évacuation partielle.

De vives tensions entre la Grèce et l'Autriche ont empoisonné hier la rencontre à Bruxelles des pays de l'UE, censée mettre fin à la cacophonie face à l'afflux de migrants qui risque de déclencher une crise humanitaire de grande ampleur. Montrée du doigt par plusieurs pays emmenés par l'Autriche, qui lui reprochent de ne pas suffisamment protéger la frontière extérieure de l'UE par...
commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut