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Liban - Droits de l’enfance

Plus de 100 000 petits Libanais apatrides, et toujours aucune loi...

Une vue des conférenciers, à l\'occasion du lancement de la première Journée nationale de l\'enfance apatride. Photo Ani

La Journée nationale de l'enfant apatride est célébrée pour la première fois au Liban, aujourd'hui jeudi. Elle sera célébrée chaque 25 février, sur décision du ministère des Affaires sociales, et démontre l'urgence d'une loi pour trouver une issue à cette injustice qui touche plus de 100 000 petits Libanais.
Le lancement de cette journée s'est déroulé hier, à la Maison de l'avocat, à l'invitation de la Commission nationale pour régulariser la situation des enfants libanais apatrides, et avec le partenariat de l'ordre des avocats de Beyrouth et de l'organisation World Vision. La cérémonie a vu la participation notamment des ministres de l'Information, Ramzi Jreige, et des Affaires sociales, Rachid Derbas, du représentant du ministre de l'Éducation, Hady Zalzali, et du bâtonnier de Beyrouth, Antonio el-Hachem.
« L'enfant apatride est privé de tous les droits : enseignement, protection sociale, soins de santé, mais aussi joie de vivre. Il a le droit de nous en vouloir », a observé le ministre des Affaires sociales, Rachid Derbas. Et d'expliquer que cette réalité touche aussi bien les enfants libanais que syriens, et découle principalement d'une négligence des parents à enregistrer leurs enfants à la naissance. M. Derbas a enfin insisté sur la nécessité pour la Commission nationale liée à son ministère, de dresser un état des lieux sur le terrain, de former des équipes d'avocats, afin de cerner le problème et de mieux le traiter.

Contre les mariages blancs
À son tour, le ministre de l'Information a invité à l'adoption d'une loi rapide pour résoudre ce grave problème et mettre fin à l'injustice qui touche les jeunes apatrides depuis des décennies. Il a également invité à reconnaître le droit de la femme libanaise ayant épousé un étranger, à transmettre la nationalité libanaise à ses enfants, en tenant compte de la nécessité de protéger la société des mariages blancs.
Prononçant le mot du ministre de l'Éducation, Hady Zalzali a assuré que les enfants libanais apatrides sont admis et scolarisés à l'école publique, malgré l'absence de papiers d'identité, d'autant que la majorité d'entre eux sont issus de familles particulièrement défavorisées. « Le ministère s'est engagé à respecter les droits de l'enfance libanaise apatride en la scolarisant. De même, il s'est engagé à respecter les droits à l'enseignement de l'enfance déplacée et réfugiée », a-t-il martelé.
Enfin, le bâtonnier de Beyrouth, Antonio el-Hachem, a dénoncé le fait qu'au XXIe siècle, le Liban consacre encore une journée à l'enfance apatride. Constatant la contradiction entre les textes de loi et la jurisprudence, il a affirmé que « le juge ne peut rester prisonnier de lois obsolètes sur le statut personnel ». Il a invité les autorités à adopter une loi moderne et équitable pour l'acquisition de la nationalité libanaise, et réclamé par le fait même une loi moderne sur le statut personnel qui contribue à la citoyenneté et à l'appartenance nationale.

La Journée nationale de l'enfant apatride est célébrée pour la première fois au Liban, aujourd'hui jeudi. Elle sera célébrée chaque 25 février, sur décision du ministère des Affaires sociales, et démontre l'urgence d'une loi pour trouver une issue à cette injustice qui touche plus de 100 000 petits Libanais.Le lancement de cette journée s'est déroulé hier, à la Maison de...

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